Bénin: la société civile se mobilise pour mettre un terme à « l’incivisme d’Etat » du parlement

Après deux ans d’ineptie à l’ère du régime dit du  « nouveau départ », la société civil sort de plus en plus de sa torpeur pour donner l’alerte contre les risques qui menacent la démocratie béninoise et la paix dans le pays.

Après les messages adressés à la communauté nationale et internationale en début du mois de Janvier 2018 et en fin de la semaine dernière, les acteurs de la société civile reviennent à la charge et lancent une pétition pour, selon leur dire, mettre un terme  à  « l’incivisme d’Etat » du parlement béninois et du gouvernement.

Reçu ce Mercredi 21 Février 2018 dans l’émission « Actu Matin » de Canal 3 Bénin, Ramed Gandaho, président de l’ONG « Changement social », affirme que les organisations de la société civile ont décidé de rompre le silence parce qu’ils ont reçu beaucoup d’alertes rouges et que si rien n’est fait, le Bénin risque le catastrophe.

Revenant sur la non installation des agents du conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée, Ramed Gandaho affirme que ce qui se joue là entre le gouvernement et l’assemblée nationale est dangereux pour notre démocratie et constitue un incivisme d’Etat car l’actualisation de la liste électorale chaque année est une exigence légale.

Le président de l’ONG « Changement Social » s’indigne contre le mépris manifeste de l’assemblée nationale à l’injonction de la cour Constitutionnelle au sujet de  l’installation de cet organe en charge de l’organisation des élections.

Selon lui, le silence qui se fait aujourd’hui après avoir servi l’argument de session budgétaire en Décembre dernier vient confirmer les déclarations d’un cacique du pouvoir en place qui a demandé que la décision de la cour soit jetée à la poubelle. la session budgétaire étant terminée depuis, le silence de l’assemblée nationale autour du dossier du cos lépi n’est que l’expression qu’elle a effectivement déposé la décision de la cour constitutionnelle à la poubelle.

A travers le lancement de sa pétition, la société civile béninoise entend contraindre l’institution parlementaire à revenir à la légalité et à quitter la voix de « l’incivisme d’Etat« .

A en croire Ramed Gandaho, là où la cour constitutionnelle a échoué, la société civile réussira parce qu’elle porte la voie des gens qui les interpellent depuis un moment.

« …Vous ne savez pas à quel point la société civile a œuvré pour maintenir la paix. beaucoup nous ont approché et nous n’avons fait que les calmer. Je vous parle de choses très sérieuses » a laissé entendre Ramed Gandaho qui suggère la conduite parallèle des opérations de Ravip et de l’épuration de la lépi.

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