Bénin : la tête de deux anciens ministres de Boni Yayi réclamée par la justice

La Haute Cour de Justice est décidée à tirer au claire tous les dossiers de malversations dans lesquels sont impliquées des personnalités politiques. Après la demande de la levée de l’immunité de trois députés dont Valentin Djènon , Idrissou Bako et Atao Hinnouho, la Haute Cour de justice s’intéresse désormais à deux anciens ministres du régime Yayi. Il s’agit de l’ancien ministre de l’économie et des finances Komi Koutche et de l’ancienne ministre de l’agriculture Fatouma Amadou Djibril.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Bénin – Ravip : les attaques insidieuses de Komi Koutché contre le régime Talon[/su_heading]

Il leur est reproché une légèreté dans la gestion de la filière coton au moment où ils étaient au poste. Selon les résultats de l’audit commandité par le gouvernement du nouveau départ et réalisé par le cabinet MAZARS, cette légèreté dans la gestion des campagnes cotonnières a occasionné un manque à gagner estimé à un montant de 125 milliards. Ce dossier qui a été confié à la justice depuis plusieurs mois refait surface, et pour qu’il aille au bout, il est de bon ton que les concernés puissent se prêter aux questions de la justice. Mais étant donné qu’il s’agit d’anciens ministres, la Haute Cour de Justice s’en remet aux députés pour la levée d’immunité de ces derniers. Ce qui aurait été déjà fait selon une source proche du Bureau de l’Assemblée Nationale, il ne reste donc qu’à soumettre la demande de la justice aux autres membres de l’Assemblée Nationale pour examen.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi :Bénin: trois députés de l’opposition sur le point de perdre leur immunité [/su_heading]

Il faut rappeler qu’au delà de cette affaire, le ministre Komi Koutche a été cité dans un autre dossier de malversations financières. Il s’agit du rapport d’audit commandité par le gouvernement qui aurait révélé un scandale financier de 60 milliards au Fonds National de Microcrédit (FNM) au moment où l’ancien argentier en était le Directeur. Le même rapport aurait également souligné des dépenses non justifiées et des crédits non remboursés sous la gestion du mis en cause.