Burkina Faso : ouverture à Ouagadougou du procès historique du putsch de 2015

Le procès du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 s’ouvre mardi 27 février à Ouagadougou avec 84 accusés, dont deux généraux de l’armée burkinabè, Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé.

Ce procès qualifié d’ « historique » par certains observateurs a été délocalisé dans une grande salle de réunion située dans le quartier huppé de Ouaga 2000 pour permettre à un grand nombre de burkinabè d’y assister.

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Le 16 septembre 2015, sous la conduite de M. Diendéré, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, avaient renversé brièvement le régime de transition avant de capituler sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités.

Une quinzaine de personnes ont été tuées et une centaine autres blessées, rappelle-t-on.

Ces 84 personnes, notamment des militaires, sont « accusés d’attentat à la sûreté de l’Etat, de meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaire, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions », selon le parquet militaire.

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Le général Gilbert Diendéré, homme de confiance de l’ex-président Blaise Compaoré, ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré, est lui poursuivi pour « trahison » sur la base de l’enregistrement d’une conversation téléphonique qu’il aurait eue avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015.

L’audience devrait débuter à 09H00 ( heures locales et GMT) devant la Chambre de jugement du tribunal militaire, délocalisée pour la circonstance à la salle des banquets de Ouaga 2000, un quartier huppé au sud de la capitale.

Les accusés risquent tous de « lourdes peines » au terme de ce procès censé durer plusieurs mois, selon des sources judiciaires, qui ont précisé que la « lecture de l’ordonnance de plus de 15.000 pages annoncera la couleur de ce procès marathon ».

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Tous les accusés qui avaient bénéficié d’une liberté provisoire dans cette affaire sont retournés à la prison militaire avant leur comparution, mardi, devant le tribunal.

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