Crise migratoire : le Rwanda refuse de recevoir une délégation de députés israéliens d’opposition

Les autorités rwandaises ont refusé de recevoir une délégation de députés israéliens d’opposition qui voulaient évoquer la question des migrants africains menacés d’expulsion par Israël, a rapporté Voaafrique.

« Nous sommes en mission d’enquête au Rwanda, car nous voulons établir la vérité. Nous avons demandé à rencontrer des officiels rwandais pour discuter de la déportation illégale prévue par Israël de demandeurs d’asile érythréens vers le Rwanda, mais cela nous a été refusé et nous nous demandons pourquoi », a déclaré jeudi soir à l’AFP Michal Rozin, un membre du parti d’opposition Meretz.

Israël se prépare à expulser des milliers d’Érythréens et de Soudanais entrés illégalement dans le pays et qui n’ont pas de demande d’asile en cours d’instruction. Il leur donne le choix: partir d’ici au 1er avril – soit pour leur pays d’origine soit pour un pays tiers -, ou bien aller indéfiniment en prison.

Le gouvernement israélien garde secret le nom du ou des pays avec lesquels il se serait entendu pour accueillir les migrants qui seraient chassés d’Israël. Mais les organisations d’aide aux migrants parlent de l’Ouganda et du Rwanda.

Ces deux pays ont rejeté ces accusations et, vendredi, le secrétaire d’État rwandais aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a expliqué que cette délégation n’avait pas été reçue car le Rwanda n’a pas à s’immiscer dans les affaires d’Israël.

« Le Rwanda ne peut pas être un terrain de jeu pour la politique interne israélienne. Nous traitons avec les gouvernements et nous ne recevons que des responsables étrangers qui sont annoncés et autorisés par leur ministère des Affaires étrangères », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Si un député israélien a un problème avec son gouvernement au sujet des migrants africains qui sont en Israël, il devrait régler ça avec le gouvernement israélien, pas avec le nôtre », a-t-il ajouté.

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Tel-Aviv a lancé, mercredi 3 janvier, un programme destiné à imposer à des milliers de migrants le choix entre l’exil ou l’incarcération. 38.000 migrants africains pour la plupart d’origine soudanaise et éthiopienne ont en effet reçu un ultimatum du Premier ministre, Benjamin Netanyahu qui les oblige à quitter d’ici la fin mars les territoires occupés.

Un projet critiqué par les députés de l’opposition, Amnesty International, l’ONU, et beaucoup d’autres organisations, qui demandent aujourd’hui à Israël d’y mettre un terme. Mais, ce dimanche, Israël leur a lancé un ultimatum : dès mars, ils devraient avoir quitté le territoire sous son contrôle. Sinon, ils seront mis en prison.

Selon ce plan controversé, le gouvernement leur propose de partir « volontairement » avec un pécule de 3.500 dollars (1.800.000f cfa) d’ici fin mars sous peine d’être arrêtés et détenus jusqu’à ce qu’ils acceptent de quitter le pays.

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