Faux médicaments : le Bénin, avec une douzaine de pays africains signent une « résolution »

Les 23 et 24 février 2018 ont lieu à Skhirat au Maroc les Deuxièmes Assises Nationales du Médicament et des Produits de Santé, sous le thème « La lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique ».

Près de 16 pays africains prennent part à ces Assises, à savoir le Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Niger, République Centrafricaine, RD Congo, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Tchad.

[su_heading size= »17″]A (re)lire : Bénin – Affaire faux médicaments : les révélations du procureur de la République [/su_heading]

Organisée à l’initiative du ministère de la Santé du Maroc, cette manifestation sera marquée par la participation de plusieurs ministres de la Santé de près de 16 pays africains, de hauts responsables de l’Union africaine (UA), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’instances internationales opérant dans le domaine de la contrefaçon, de représentants de différentes autorités réglementaires du médicament et de l’industrie pharmaceutique et de la société civile.

Ces ministres africains de la Santé ont signé une « résolution » pour lutter contre les médicaments falsifiés, un fléau qui touche de plein fouet l’Afrique avec des centaines de milliers de victimes chaque année.

« Tous les indicateurs font état d’une situation critique », s’est alarmé le ministre marocain de la Santé, Anas Doukkali, à l’ouverture des Assises marocaines du médicament et des produits de santé à Skhirat (ouest).

« Les faux médicaments tuent chaque jour, en particulier en Afrique (…) Ce trafic doit être condamné avec la plus grande fermeté », a-t-il poursuivi, peu avant la signature de la « résolution de Rabat ».

Le professeur français Marc Gentilini, responsable du programme de santé de la Fondation Chirac, a dénoncé un « double crime » qui « frappe non seulement les malades mais aussi les plus pauvres qui n’ont pas accès aux soins de santé, notamment en Afrique ».

Endiguer ce phénomène nécessite de « lutter contre la corruption qui remonte très haut dans la hiérarchie politique », a estimé cet ancien président de la Croix-Rouge française.

[su_heading size= »17″]A (re)lire : Bénin : le marché Dantokpa abrite toujours des stocks de faux médicaments [/su_heading]

En août 2017, Interpol a annoncé la saisie de 420 tonnes de produits médicaux de contrebande en Afrique de l’ouest.

La contrefaçon de médicaments constitue aujourd’hui un phénomène en pleine croissance aussi bien dans les pays développés que dans ceux en voie de développement, mais les zones les plus touchées sont l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, quoique le continent africain soit le plus exposé à ce phénomène.

Pour rappel les 1eres assises, ont eu lieu en 2015, sous le thème  » La Politique Pharmaceutique Nationale » comme cadre commun pour garantir l’accès équitable aux médicaments et Produits de Santé au Maroc. Ces Assises ont également été marquées par l’adoption de la  » Déclaration de Skhirat sur la coopération dans le domaine pharmaceutique ».

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus