Gabon : guerre froide entre l’état gabonais et une société française

La guerre froide continue entre le groupe Veolia et l’Etat gabonais qui a rompu de façon subite et brutale, le contrat de concession pour la fourniture d’eau et d’électricité avec l’entreprise française.

A travers une conférence de presse mardi, Alain Claude Bilie By Nze, ministre gabonais de la Communication et porte-parole du gouvernement décidé de riposter aux tires communicationnels de la société.

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Il a affirmé que même si Veolia se vente d’avoir investi 399 milliards de francs CFA en 20 ans, cette somme paraît très dérisoire par rapport à l’investissement de l’Etat qui est d’environ mille milliards de francs CFA.

Le ministre s’est aussi exprimé sur la très délicate question de dette entre les deux parties. Selon lui,

« Veolia a indiqué que l’Etat lui est redevable d’une dette d’environ 44 milliards de francs CFA. Mais que dans le même temps, la SEEG [la Société d’énergie et d’eau du Gabon, ndlr] doit à l’Etat un montant de 27 milliards de francs CFA, reconnu par les deux parties. L’Etat a procédé à une compensation en cédant une partie de ses revenus. Aussi, après cette compensation et après prise en charge des intérêts, la dette de l’Etat vis-à-vis de la SEEG, au 31 décembre 2016, s’élevait à 13 milliards de francs CFA. »

Alain Claude Bilie By Nze a profité de la conférence de presse pour accuser la société française de pollueuse. « Les carburants sont directement déversés dans les rivières et les lacs. C’est le cas dans la totalité des sites de SEEG-Veolia. »

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Veolia affirme avoir été auditée plus de 10 fois en 10 ans. Jamais ces pollutions n’ont été mises en lumière. En 20 ans, seul un site a été pollué et réhabilité par des spécialistes, affirme Veolia.