Israël emprisonne les africains qui refusent de quitter le pays

La prison, c’est le traitement qui attend les africains qui refusent de quitter Israël. Sept demandeurs d’asile érythréens ont déjà été transférés indéfiniment dans une prison israélienne après avoir refusé d’être expulsés vers le Rwanda, ont rapporté des groupes israéliens de défense des droits humains relayés par al jazeera.

Selon le média, les demandeurs d’asile sont les premiers à être placés en détention illimitée depuis que le gouvernement israélien a annoncé qu’il forcerait des dizaines de milliers de migrants africains à choisir entre la déportation vers un pays tiers ou l’incarcération pour une durée indéterminée.

« C’est la première étape d’une opération de déportation sans précédent, une attaque de racisme et un mépris total de la vie et de la dignité des demandeurs d’asile », a déclaré dans un communiqué mercredi  deux associations de défense des Réfugiés et des Migrants  de Tel Aviv.

Deux des sept demandeurs d’asile détenus à la prison de Saharonim dans le sud d’ Israël sont des survivants de la torture, ont indiqué les organisations.

Par ailleurs, des centaines de demandeurs d’asile ont entamé mardi soir une grève de la faim dans le centre de détention de Holot pour protester contre l’emprisonnement des sept Erythréens, ont rapporté les médias israéliens.

600 avis d’expulsion

Il y a environ 27 000 demandeurs d’asile érythréens et 7 700 Soudanais en Israël, a indiqué l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

En novembre dernier, le gouvernement israélien a annoncé son intention d’expulser les demandeurs d’asile restants, sans leur consentement. Israël a envoyé des avis d’expulsion à environ 600 personnes à ce jour, ont déclaré les groupes de défense des droits humains.

Selon les médias israéliens cité par al jazeera, les pays tiers susceptibles d’accueillir les déportés sont le Rwanda et l’ Ouganda , bien que les deux pays africains aient nié avoir conclu  des accords officiels avec le gouvernement israélien.

« Il est ahurissant que l’Ouganda et le Rwanda acceptent de participer à ce plan d’expulsion et permettent à Israël de traiter les demandeurs d’asile africains, certains fuyant le génocide et la dictature, de cette manière », ont déclaré les groupes de défense des droits.

En janvier, le HCR a exhorté Israël à reconsidérer son plan d’expulsion. Il a indiqué qu’au moins 80 demandeurs d’asile expulsés par Israël entre 2015 et 2017 « ont risqué leur vie en reprenant des voyages dangereux vers l’Europe ». En cours de route, « ils ont subi des sévices, des tortures et des extorsions avant de risquer leur vie une fois de plus en traversant la Méditerranée en Italie », a déclaré William Spindler, un porte-parole du HCR.

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