Michel Adjaka : « la rupture adore la grève et n’aime pas la paix »

L’union nationale des magistrats du Bénin (unamab) se préparerait-elle pour lancer un nouveau mot d’ordre de grève? C’est du moins ce qu’on peut entrevoir dans la dernière publication de leur président qui estime que le régime de la rupture adore la grève et n’aime pas la paix.

Bénin: L’Unamab met en garde le gouvernement contre toute défalcation sur salaire

A en croire Michel Adjaka, président de l’union nationale des magistrats du Bénin, malgré les avertissements contre toute défalcation pour faits de grève, le gouvernement dans son entêtement  a procédé à des défalcations sur salaire de certains magistrats même à hauteur de 70% de leur salaire en violation de la constitution et de certains accords internationaux.

Un acte du gouvernement que le président de l’union nationale des magistrats du Bénin prend pour une nouvelle provocation de l’exécutif. Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.

Déclaration de Michel Adjaka suite à la défalcation des salaires de magistrats:

Aux termes de l’article 25, alinéa 1er de la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin, « les grèves ayant pour motif la violation des libertés fondamentales et des droits syndicaux universellement reconnus ou le non-paiement des droits acquis par les travailleurs, ne donnent lieu à aucune réduction de salaire ou de traitement. »
L’article 31 de la Constitution qui reconnait et garantit le droit de grève au profit de tous les travailleurs est sis au Titre II de ladite Constitution, et est intitulé « Des droits et des devoirs de la personne humaine. »
Il ressort de ce lotissement ainsi que de l’article 8 du Pacte International relatif aux droits Économiques, Sociaux et Culturels que le droit de grève, en tant que droit humain est une liberté fondamentale. Sa défense ne peut donner lieu à une réduction proportionnelle de salaire.
Convaincu qu’en violation de cette évidence juridique et surtout en guise de représailles, le gouvernement opérera des défalcations sur salaires, l’UNAMAB à l’issue de l’Assemblée générale qu’elle a organisée le 27 janvier 2018, a suspendu son mot d’ordre de grève mais a tenu à avertir le gouvernement d’une reprise du mouvement en cas de défalcations.
Malheureusement, en dépit de cet avertissement, les salaires de certains magistrats ont fait l’objet de défalcations à hauteur de 70%.
Cette nouvelle violation de la loi s’analyse comme une provocation qui atteste que la rupture adore la grève et n’aime pas la paix.

Michel Adjaka

 

 

 

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