Opinion: Waounwa Thérèse, une vie contre l’injustice

Il y’a une superstition sous nos cieux qui nous invite à croire que, le nom que nous portons, nous influence au même titre que l’environnement dans lequel nous grandissons. Vraie ou fausse, Waounwa Thérèse, la dame de fer comme l’ont surnommé ses amis, est visiblement, elle, influencée par son nom; WAOUNWA qui veut dire : »contre l’injustice ».

WAOUNWA est une activiste née qui s’est toujours battue pour qu’il y ait un minimum de justice depuis le cercle familial, et une fois dans l’univers scolaire, elle devint très tôt une figure des luttes pour l’amélioration des conditions de vie des écoliers et élèves dans les différentes écoles où elle est passée.

Elle fit ses premières pas, en tant que militante, dans l’Union générale des élèves et étudiants du Dahomey (Ugeed) et autres organisations sociales. Admise pour l’Université avec son BAC G2 obtenu au lycée Coulibaly en poche, elle s’inscrit à la Faculté des sciences juridiques à l’Université nationale du Bénin. Sa lutte devint plus corsée auprès de ses camarades pour réclamer les laboratoires, les bourses, les amphis, les résidences dans un environnement où les responsables d’alors s’ accaparaient les subventions des étudiants, où contester était synonyme de représailles.

Elle fut poursuivie par la gendarmerie et la police. Arrêtée, elle fut objet de bastonnade et d’abus de tous genres. Relaxée, traquée, épiée dans tous ses mouvements, les douleurs et pressions étaient si fortes qu’elle dû abandonner ses études, alors en troisième année à la Faculté des sciences juridiques, pour entamer une vie clandestine en qualité de commerçante à Missebo. Elle y poursuivit ses études et décrocha un BTS en marketing.

Membre fondateur du PCB en 1977, on ne peut parler des femmes ayant protesté contre les abus de l’époque marxiste-léninistes sans évoquer le nom de cette amazone. Elle a été de toutes les luttes, à une époque où s’exprimer n’était pas synonyme d’avoir un clavier, une bouche encore moins une tribune. Il fallait au delà de l’indignation, du cran; être à la limite un « cabri mort », puisque ceux qui osaient lever le petit doigt, devenaient de facto les locataires des prisons de SEGBANA et autres lieux de tortures.

Un combat noble enrichi d’une expérience rare qui fait de cette femme une icône de la lutte contre l’injustice. Un passé glorieux qui est malheureusement en passe d’être dissout dans l’océan de l’agitation comme du sel dans l’eau de mer. Puisque mère d’une fille et aujourd’hui vieille de ses plus de 60 ans, elle continue de s’afficher aux côtés d’un groupuscule de femmes en quête de renommée, pour agiter l’opinion publique dans un contexte social apaisé et totalement différent de celui du passé.

C’est d’ailleurs ce qui pousse ses admirateurs à penser qu’elle devrait plutôt changer de méthode en adoptant la posture de l’icône qui conseille plutôt que de s’exposer dans les rues car le fétiche, ORO, qui sort à tout moment comme ZANGBETÔ, finit par être le KALETAS des enfants pour amuser la galerie.

« vivement qu’elle le comprenne pour ne pas perdre toute l’image de ce beau parcours ».

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