Ouverture de la 1ère session de négociation : les défalcations de salaire plombent les discussions

La première session ordinaire de la commission nationale de concertation et de négociation collective de l’année 2018 s’est ouverte ce Jour Jeudi 21 Février 2018 à l’INFOSEC de Cotonou sous fonds de colère des responsables syndicaux qui dénoncent la dualité du gouvernement dont les actes contredissent les propos.

Après le discours d’ouverture du dialogue par le ministre d’Etat chargé du plan et président de la commission nationale de concertation et de négociation collective, les différents responsables syndicaux dans leur prise de parole ont fustigé les défalcations opérées par le gouvernement sur le salaire des travailleurs.

Pour le secrétaire général de la confédération des organisations des travailleurs du Bénin (cosi -Bénin), Noêl Chadaré, les libertés fondamentales et les droits acquis ne font pas objet de défalcation. Or, contrairement au discours de paix, le gouvernement pose des actes de guerre. Il invite donc le gouvernement de rétrocéder sans délai les salaires défalqués pour éviter des situations que le gouvernement aura du mal à gérer.

« Vous avez procédez à des défalcations sur salaire des travailleurs qui sont allés en grève en violation de l’article 25 de la loi portant exercice de grève…ce n’est pas à tout moment qu’on défalque. Si tout est permis, tout n’est pas utile. L’article 25 stipule que les libertés fondamentales et les droits acquis ne font pas objet de défalcation. Mais vous passez outre ces dispositions…moi je crois que vous n’êtes pas entrain d’œuvrer pour une situation apaisée. » a indiqué Noêl Chadaré.

Son collègue de la cstb va se montrer plus violent dans ses propos liminaires. Selon lui, la rencontre de ce jour n’a pas sa raison d’être et si cela dépendait que de sa confédération, après l’ouverture de la session, on arrête tout et chacun retourne chez lui.

Selon lui, quelle discussion peut – il avoir dans le contexte actuel où le gouvernement n’ a respecté aucun de ses engagements et a poussé la provocation loin en procédant à des défalcations sur salaire des travailleurs grévistes.

« …Vous nous provoquez et vous provoquez les travailleurs. Ce n’est plus nous qui invitons les travailleurs pour la grève, ce n’est plus nous qui mettons les travailleurs en grève mais c’est vous qui avez déposé la motion de grève que tout le monde doit respecter. Moi je ne prends plus au sérieux tout ce que vous dites » s’est insurgé Kassa Mankpo.

Un mauvais départ pour cette première session ordinaire de la commission nationale de concertation et de négociation collective de l’année 2018. Le gouvernement doit donc changer son fusil d’épaule pour un retour au calme et à la réouverture des écoles fermées depuis plusieurs semaines.

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