Panafricanisme : les grands axes de la conférence de presse de Kemi Seba à Cotonou

Le président de l’ONG Urgences panafricanistes, Kemi Seba a animé dans la soirée du 25 février 2018 à Cotonou, une conférence de presse sur les principales questions de l’autodétermination africaine. Quatre (04) sujets étaient au menu des échanges.

Il s’agit du compte rendu de la tournée internationale de l’ONG notamment en Russie, de la démarche politique de l’ONG lors des prochaines élections sur le continent, du projet de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et de l’action civique qu’entend entreprendre l’ONG Urgences panafricanistes dans les villes africaines à commencer par Cotonou.

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Compte rendu de la tournée internationale de l’ONG en Russie

Dans le cadre sa tournée internationale, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kemi Seba a été reçu le 13 décembre 2017 à Moscou en Russie, par Alexandre Douguine, le plus influent idéologue du président Russe, Vladimir Poutine. Pour Kemi Seba, cette rencontre avec les autorités russes répond à des questions de géopolitique et de géostratégique.

« Nous ne sommes pas naïfs. Nous ne voyons pas en la Russie des messies. Loin de là, nous savons qu’il existe de la négrophobie en Russie. Soyons très clair sur cette question, Vladimir Poutine n’est évidemment pas pour nous un messie, simplement il est à l’échelle internationale un régulateur avec d’autres pays qui permet de résister face à ceux qui voudraient imposer une façon unilatérale de voir le monde » a fait savoir Kemi Seba.

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Selon lui, les échanges avec Alexandre Douguine ont permis à l’ONG Urgences panafricanistes de trouver des points de convergences et d’observer un certains nombres de stratégies qui pourront être menées sur la durée par les souverainistes qui soient africains ou qui soient russes. « Nous aurons l’occasion au cours de cette année, de pouvoir illustrer la manière dont nous voulons collaborer non seulement avec la Russie mais aussi avec les autres pays qui résistent à l’occidentalisation du monde » a-t-il indiqué.

La démarche politique de l’ONG urgences panafricanistes

Malgré les échos internationaux de la mobilisation de l’ONG Urgences panafricanistes, les questions d’autodétermination continentale et de la zone franc ne trouvent pas de réponse auprès de certains chefs d’Etats et responsables africains. Face à constat, Urgences panafricanistes entend adopter une démarche politique claire pour l’atteinte de ses objectifs.

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« Nous allons en faire en sorte que lors des prochaines élections, notre ONG soutiendra tous les partis politiques qui s’opposeront aux dirigeants qui ne sont pas dans une dynamique de souveraineté », a laissé entendre Kemi Seba qui précise qu’Urgences panafricanistes se tiendra très attentif à cette démarche sans pour autant que ses responsables soient eux même dans une démarche de se présenter aux élections.

« Nous ne sommes pas des politicards, nous ne sommes pas des politiciens. Nous sommes simplement des activistes de la société civile qui souhaite une seule chose : que nos populations puissent bénéficier des ressources de nos sols, des matières premières de nos sols et puissent pouvoir décider de leur propre destiné », a-t-il fait savoir.

Projet de la monnaie unique de la Cedeao

Depuis le 21 février 2018, les choses semblent s’accélérer dans la mise en œuvre du projet de monnaie unique de la Cedeao. Si pour les uns, l’arrimage ou non de la nouvelle monnaie est au cœur des discussions au sein des économistes et des chefs d’Etat de la Cedeao, pour d’autres, c’est le nom de cette monnaie qui suscite le débat au sein de la communauté. Loin de ces sujets qui font l’actualité, l’ONG Urgences panafricanistes exige un point fondamental, sans quoi, selon elle, il ne pourrait y avoir en réalité de développement réel, d’instauration réelle de cette monnaie.

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« Nous souhaitons, nous voulons et nous demandons qu’il y ait une lisibilité réelle sur la mise en place de cette monnaie. Nous avons le droit de savoir de quelle manière cette monnaie sera structurée, nous avons le droit de savoir quelles sont les forces en présence qui garantiront cette monnaie, nous avons le droit de savoir quelle sera la place de l’union européenne, de la banque mondiale, de la banque de France sur cette monnaie  qui est la monnaie unique de la Cedeao », a déclaré Kemi Seba.

Selon lui, s’il s’avère que les autorités de la Cedeao refusent d’exposer clairement la manière par laquelle ils entendent arriver à la création de la monnaie unique de l’espace économique, l’ONG Urgences panafricaniste réservera le droit de se mobiliser devant les représentations de la communauté. « Nous nous mobiliserons avec force et avec efficacité pour qu’ils comprennent que rien ne peut se faire sans la volonté du peuple. Il est tant que le peuple cesse d’être mépriser dans les pays de la zone franc et à fortiori dans la Cedeao. C’est une absolue priorité », a-t-il prévenu.

L’action civique

Urgences panafricanistes lance prochainement, une campagne civique de nettoyage des déchets de la ville de Cotonou ceci à travers des patrouilles civiques. C’est la principale action civique que l’ONG entend mettre en œuvre à mi-mai 2018.

« L’ONG Urgences panafricanistes se positionne non pas en tant que parti politique mais se positionne en tant que force de la société civile. Nous sommes une organisation civique (…) Par conséquent, nous voulons redonner à la jeunesse africaine cette volonté de servir son pays et non pas de se servir de la politique ou de se servir du pays à travers la politique » a expliqué Kemi Seba.

Selon lui, le but que poursuit l’ONG en initiant cette action civique est de montrer qu’au-delà de sa démarche de contestation et de sa démarche de lutte pour la souveraineté africaine, elle veut être aussi une force de propositions civiques. « Le service militaire n’existe pas, mais nous allons faire en sorte que le service civique existe. Un service civique désintéressé qui va aider le pays à avancer » a-t-il conclu.

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