Polémique du francs CFA : « il est important pour un pays d’avoir sa propre monnaie », Stanislas Zézé

« C’est un débat qu’il ne faut pas éluder, vu son importance. Ceci dit, il doit être mené sans passion, tant du côté de ceux qui sont pour le franc CFA, que du côté de ceux qui sont contre. Évidemment, il est important pour un pays d’avoir sa propre monnaie, qui est un outil de souveraineté nationale et lui permet surtout de mettre en place et de gérer lui-même sa propre politique monétaire », a déclaré Stanislas Zézé, PDG de l’agence de notation financière Bloomfield Investment, basée à Abidjan, dans une interview accordée au site neoafricanews.com et rapporté par l’APR.

Après donc Kemi Séba qui s’est ouvertement opposé au cfa en en brulant un billet de 5000 publiquement, cet expert des questions économiques et financières a décider de s’exprimer et de donner son opinion sur la question épineuse du franc CFA. Les opposants à cette monnaie ont redoublé d’ardeur en décriant une « servitude volontaire » de la part des dirigeants africains.

Ce mardi 13 février 2018, Stanislas Zézé, devenu figure de proue d’un continent qui veut prendre son destin en main, a décidé de se prononcer sur ce secret de polichinelle. Pour le Directeur de programme à l’Institut international de l’économie à Washington DC, cette monnaie est certes une garantie de stabilité, mais il est essentiel aujourd’hui pour les pays africains d’avoir leur autonomie financière.

Pour manifester sa répugnance vis-à-vis de cette monnaie, dont l’acronyme CFA, signifiait « colonies françaises d’Afrique », le Franco-Béninois Stellio Gilles Robert Capo Chichi alias Kémi Séba, militant radical et anti-impérialiste, a osé brûler un billet de 5000 FCFA lors d’un rassemblement à Dakar, le 19 août dernier. Ce geste, qui a enflammé les réseaux sociaux, lui a valu d’être arrêté, acquitté puis expulsé du territoire sénégalais. Cette action répréhensible avait pour objectif de tirer la sonnette d’alarme sur les inconvénients du franc CFA.

Il faut dire que le franc CFA, utilisé en Afrique, est fabriqué en France à Chamalières, dans une imprimerie de la Banque de France. Pour s’en défaire, les pays doivent avoir des institutions puissantes. Le PDG de Bloomfield Investment Corporation indiquera :

« Pour avoir sa propre monnaie, il faut avoir les institutions qui vont avec et qui ont la capacité de la soutenir. »

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