Refus d’extradition des pro-Gbagbo par le Ghana : La relation Ouattara- Addo en sous-tension

La poursuite des proches de l’ancien président ivoirien semble s’éterniser. En effet, le régime d’Abidjan s’active en coulisse pour saisir et punir ses anciens adversaires politiques.

Selon l’APR, citant une certaine source, dans sa note de janvier 2018, le Président Alassane Ouattara a transmis une liste au Président ghanéen Nana Akufo-Addo en vue d’extrader vers Abidjan des pro-Gbagbo.

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[bs-quote quote= »La liste transmise aux autorités ghanéennes par Adama Toungara comprenait notamment les noms des anciens ministres des Mines et de l’Énergie, Emmanuel Monnet Léon, de l’Intérieur, Émile Guiriéoulou, du Budget Justin Katinan Koné, ex-président des jeunes du parti de Gbagbo, Damana Pickass, un ex-conseiller de Laurent Gbagbo, Koré Moïse, ainsi que l’ex-directeur général des douanes, Alphonse Mangly  » style= »style-7″ align= »center »][/bs-quote]

Cependant, le président ghanéen se serait opposé à la demande de son homologue ivoirien estimant « qu’aucune des personnalités mentionnées ne se trouvait sur le sol ghanéen ». Ce refus montre bien que le pouvoir actuel a du mal à rapatrier vers la Côte d’Ivoire plusieurs exilés pro-Gbagbo.

Cette attitude du président ghanéen étonne Abidjan. Il faut dire que le président ghanéen a un temps été présenté comme étant un proche de Ouattara, ce qui laissait croire en un dossier facile à régler.

Abidjan n’en démord pas

​John Akufo Addo qui n’avait pas manqué de froisser Emmanuel Macron sur la relation Afrique-Occident semble s’éloigner peu à peu du président ivoirien. Il faut dire que les deux hommes n’affichent pas la même vision sur le sujet.

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Alors qu’Alassane Ouattara semble se complaire à passer pour le préféré de la France, le président du Ghana joue plutôt la carte de l’autodétermination, un élément de plus sur ce qui les éloigne.

Face à cette difficulté, le gouvernement d’Abidjan a décidé de changer sa stratégie pour mettre le grappin sur les exilés pro-Gbagbo ou les tenir en lest.

Certains ministres sous l’ère de la Refondation ont récemment écopé de lourdes condamnations sans mandat de dépôt, tandis que d’autres ont été placés sous mandat d’arrêt international.

Le Président Laurent Gbagbo par exemple et son ministre Koné Katinan ont été condamnés à 20 ans de prison par la Justice d’Abidjan et font l’objet d’un mandat de dépôt.

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Le Ghana de ​John Akufo Addo ne cautionne pas cette façon de faire. Le ministre Koné Katinan a récemment dévoilé la surprise des autorités ghanéennes face à l’acharnement d’Abidjan pour obtenir son extradition.

Même si tout peut très vite changer en politique, c’est pour le moment une fin de non-recevoir qu’oppose le Ghana à l’idée de la Côte d’Ivoire de voir ses fils débarquer à l’aéroport FHB menottes aux poignés.

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