Sébastien Ajavon: « l’instauration de la ruse et de la rage conduira à un déluge et un chaos »

Le président du patronat, le président Sébastien Germain Ajavon a répondu à l’invitation de la coordination des forces cauris pour un Bénin émergent par le biais de son directeur de cabinet, le sieur Veran Ahouantchémè qui a délivré un message au nom du roi des volailles congelés au Bénin.

A en croire le représentant de la vague bleue, la Nation béninoise a grand intérêt à capitaliser la somme des expériences des forces cauris pour un Bénin émergent afin de  rectifier la gouvernance actuelle dont l’objectif principal est la négation de la compétition, le saccage des règles du jeu, le règne du superficiel, la destruction totale du tissu social, l’instauration de la ruse et de la rage qui conduira, si on n’y prend garde à un déluge et un chaos généralisé. Lire ci-dessous l’intégralité de l’intervention du représentant du président Sébastien Ajavon.

Message de la vague bleue au congrès des fcbe:
Excellence, Monsieur le Président, Thomas Boni YAYI,
Monsieur le Coordonnateur National de l’Alliance FCBE,
Vous tous, membres de l’Alliance, Congressistes et invités, suivant vos attributions et fonctions,
Je vous remercie pour l’invitation que vous m’avez adressée à participer à vos travaux et vous prie d’excuser mon absence physique. Ne doutez pas que je suis de tout cœur présent avec vous. Je vous exprime ici ma foi que nous serons encore plus présents, ensemble, sur la scène politique de notre Patrie.
Vos travaux vous conduisent vers une mutation après 10 années de gestion du pouvoir d’État avec son Excellence le Président Boni YAYI. Vous avez agi. Et comme cela s’entend pour toute action humaine, vous avez bien agi par moment, et sur d’autres actions, les fruits n’ont pas été à la hauteur des promesses.  Nous n’avons pas toujours été en accord sur les choix économiques et les décisions stratégiques qui étaient de votre ressort. Nous avons pu nous affronter à l’occasion de plusieurs décisions. Ce sont des positions revendiquées et assumées. Je dois, à la vérité, de saluer les efforts fournis pour que l’Homme ne disparaisse jamais du cœur de l’action publique. Il y a manqué parfois de la méthode, une méthode que réclamait le peuple dans sa majorité en appelant à une autre forme de gouvernance que j’ai souhaitée, que j’ai défendue contre votre projet. Mais hélas !
Vos travaux vous conduiront à vous réorganiser avec un objectif différent du passé. Vous souhaitez reconquérir le pouvoir d’État. Votre expérience compte. La Nation a grand intérêt à capitaliser la somme de vos expériences pour rectifier notre gouvernance actuelle dont l’objectif principal est la négation de la compétition, le saccage des règles du jeu, le règne du superficiel, la destruction totale du tissu social, l’instauration de la ruse et de la rage qui conduira, si on n’y prend garde à un déluge et un chao généralisé. Nous sommes au bord du gouffre! Les discours sans conviction ne sauraient remplacer les actions. Les promesses sans cesse renouvelées ne sauraient constituer un programme d’action. Les aveux montés de toute pièce ne sauraient remplacer la détresse des millions de nos concitoyens fracassés, fragilisés, violentés, chassés, poursuivis et dépossédés de leurs activités. Les populations s’appauvrissent davantage car les entreprises sont de plus en plus en difficulté. On a beau user de ruse et de tromperie pour faire croire le contraire, c’est une réalité qui résiste au temps.
Monsieur le Président,
Chers congressistes,
Nous avons un peuple patient. Le peuple béninois est de plus en méfiant de la classe politique en général et encore plus depuis deux ans. Il est urgent de redonner espoir au peuple. Il est urgent de faire du concret avec un peuple qui manque du minimum. Il est temps de faire la noblesse de la politique par la parole tenue, la compétition saine, le respect de nos concitoyens et l’humilité de savoir que nous ne pourrons pas tout faire tout seul. Gouverner, c’est avoir l’ouverture d’esprit suffisante pour faire travailler toutes les composantes de la Nation ; c’est avoir la capacité de projeter une Nation vers son futur ; c’est disposer des ressources morales et humaines nécessaires pour mobiliser les moyens de la politique que l’on veut réaliser. Tout ceci manque cruellement à notre gouvernance actuelle. L’ambition sans la morale n’est qu’un égoïsme sauvage qui, au niveau de l’État, aboutit à un désastre dont on se relèvera difficilement.
Telle est l’urgence telle que je l’appréhende amèrement  aujourd’hui. Il est possible de transformer notre pays pour le bonheur de tous. Il est possible de répondre aux attentes de nos populations. Il est possible de créer de la richesse parce qu’il y a des Hommes qui y aspirent. Il est possible de réformer notre administration pour mieux correspondre aux sollicitations de nos populations. En somme, toutes nos actions publiques doivent être conçues pour servir l’Etre. Tout investissement sur l’Homme est forcément rentable. Mettons l’Homme au cœur de nos actions et définissons nos priorités suivant ce critère capital. Pour que nos populations reprennent confiance en la politique, réintroduisons le respect de la parole donnée, la morale, la probité, l’efficacité.
Mesdames, messieurs,
Je voudrais avec vous, dire que l’heure est grave. Notre pays traverse des situations extrêmement difficiles dont les conséquences sont bien plus désastreuses que ce qu’on laisse entendre. Nos populations ne sauraient attendre davantage pour résoudre certaines de leurs difficultés. J’y suis déjà engagé. J’en ferai plus. Nous pourrons en faire davantage ensemble.
Je souhaite plein succès à vos travaux.

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