Tchad :  les journalistes déclenchent une journée presse morte ce mercredi

Les journalistes du Tchad ne travailleront pas mercredi. Ils organisent, par le biais de  l’Union des journalistes tchadiens, une journée sans presse dans le pays pour dire non aux agressions dont les journalistes sont victimes dans l’exercice de leur métier par les services de sécurité.

Ils dénoncent aussi les fermetures non justifiées des radios communautaires des provinces par des autorités locales pendant cette période de crise sociale. Cette journée, consiste à fermer les journaux, les radios et télévisions publiques et privées pendant 24h sur l’ensemble du territoire national.

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Selon eux, il s’agit d’une action qui vise à protester contre les mauvais traitements infligés aux journalistes en plein exercice de leur métier lors des manifestations ces derniers temps au Tchad suite aux mesures d’austérité réduisant les salaires des agents de l’Etat.

Pour Belngar Larmé Laguerre, président l’UJT, s’adressant au correspondant de la VOA, « les journalistes en reportage deviennent les cibles de la police et aussi des filatures et des menaces ».

Français Djékombé, ex-correspondant de VOA Afrique, et aujourd’hui, directeur la radio Oxygène, dont les locaux ont été occupés par la police lors de la dernière manifestation des élèves et étudiants, se réjouit de cette initiative de journéé presse morte..

« J’ai adressé une lettre pour dire que nous n’étions pas contents quand la police est intervenue, c’est une action qui va avoir une répercussion au-delà de nos frontières », raconte-t-il

Le président du Haut conseil de la communication, Dieudonné Djonabaye, a tenté de persuader la plateforme des organisations des journalistes à surseoir à cette journée pour 48 heures, mais sans succès.

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Toutefois, il prend acte de cette action. « Nous les comprenons, mais le contexte ne s’y prête pas », a-t-il déclaré.

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