Togo – dialogue du 19: Jean-Pierre Fabre et sa clique n’entendent pas baisser la garde

Après environ six mois de vives tensions au Togo, une date a enfin été trouvée pour tenir un dialogue franc afin de trouver une issue rapide et pacifique à la crise. Cette rencontre entre l’opposition et le pouvoir en place est source de plusieurs polémiques. Pour certains, rien de concret ne sortira de ces assises tandis que pour d’autres, c’est la bonne voie pour la paix au Togo. Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et leader historique de l’opposition s’est prêté aux questions de l’AFP et est resté campé sur ses positions.

selon l’opposant à Faure Gnassingbé, il n’y aura pas dialogue si des préalables ne sont pas respectés. Il réclame toujours que les personnes incarcérées et qu’il considère comme des détenus politiques, soient simplement libérés. « Je maintiens fermement cette position: les personnes détenues doivent être libérées avant toute discussion », a t-il déclaré.

Pour lui donc, le maintient en prison de ces « prisonniers politiques », constitue une « violation flagrante des droits de l’homme ». Il soutient qu’« aucune raison ne peut justifier le maintien en détention de personnes qui ne sont coupables de rien. Sauf à les retenir comme otages dans le but de les échanger contre je ne sais quelle rançon, ce qui ne serait rien d’autres qu’un chantage ».

Pour Jean-Pierre Fabre, le dialogue ne peut se faire qu’avec les vrais concernés et donc il n’entend pas voir les partis non-membres de la coalition à la table des négociations car cela ne garantirait pas selon lui, le sérieux des discussions. « Nous voulons éviter toute mascarade de dialogue pour faire aboutir les revendications des populations. Ce sont les belligérants qui prennent part aux négociations de paix », a-t-il souligné à l’AFP.

En ce qui concerne la question du départ du président Faure Gnassingbe du pouvoir, monsieur Fabre n’y est pas allé par quatre chemins pour réaffirmer sa détermination à garder sa position selon laquelle le président doit partir. « Je suis toujours dans la même disposition d’esprit qui m’a amené le 7 septembre 2017, au cours du sit-in de l’opposition à Deckon, à demander une rencontre avec le chef de l’Etat pour discuter avec lui des conditions de son départ ».

Pour lui, il ne s’agissait pas de « propos en l’air » mais plutôt une condition indispensable pour le retour de la paix et la fin de la crise au Togo. « Après 13 ans de pouvoir ajoutés aux 42 ans de son père, il est temps que Faure Gnassingbé devienne raisonnable », a-t-il ajouté.

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