« Après ses aveux, Patrice Talon doit rendre aux Béninois ce qu’il leur doit ! »

 

Le Président de la République n’a certainement plus la conscience tranquille. Pour avoir deux fois de suite, une première fois devant l’épiscopat et une seconde fois devant le Président français face au monde entier, avoué sa responsabilité dans l’état de décrépitude de notre pays, Patrice Talon donne la preuve incontestable du remords qui le ronge profondément ; une charge morale dont on ne se doute plus de la lourdeur, à voir la manière dont il ressent le besoin de le confesser pour se soulager.

Pour le parcours qui est le sien, tel qu’il l’affirme lui-même, le Président Patrice Talon ne se soustrait pas de la minorité qui a mis le Bénin à genoux, et inlassablement œuvré à maintenir le pays dans un état de brisure prononcée. « Jouisseur » tel qu’il aime se faire passer pour, le Chef de l’État avoue humblement, il faut le souligner, avoir assez profité de la mal gouvernance du pays, responsabilité d’un clan qui se gave aux frais de la princesse au détriment de la grande masse, cloîtrée et réduite aux miettes, condamnée à une précarité têtue et un avenir sévèrement hypothéqué.

À cette succession d’aveux suffisamment touchants pour échapper à l’attention, le Chef de l’État mérite d’être encouragé car il a ainsi fait montre d’une vaillance rarissime. Il mérite d’être soutenu afin d’aller au bout de sa démarche, c’est à dire se mettre humblement tel qu’il l’a commencé à la disposition de la justice pour excaver de son tréfonds les bribes de confessions s’il y en a encore, et ensuite proposer la manière dont il entend rendre aux Béninois ce qu’il leur doit ainsi, ou en tout cas procéder à la réparation du tort à nous causé et qui visiblement le traumatise.

À défaut, le Procureur devrait s’auto-saisir du dossier aux fins de l’écouter, toute chose qui évitera aux Béninois d’essuyer éventuellement la honte d’entendre à nouveau leur Président se confesser, publiquement à une prochaine visite en terre étrangère, d’avoir essoré leur pays et hypothéqué l’avenir de onze millions de citoyens.

Notre dignité en dépend.

Landry Vodji

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