Bénin – Cotonou : un juriste prend la défense des «égoun egoun » devant la Cour Constitutionnelle

Suite à l’arrêté préfectoral n°8/0056/DEP-LIT/SG/SCAD/SA portant suspension de toutes activités relatives à la sortie des égoun goun dans le département du Littoral, le sieur Landry Angelo Koladjo, juriste de formation vient d’adresser un recours en inconstitutionnalité dudit arrêté. Dans sa requête déposée ce mardi 20 mars 2018, le juriste demande le regard des sages de la Haute Juridiction sur cet arrêté qu’il pense être anticonstitutionnel.

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Dans son argumentaire, le requérant exhibe l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’Homme qui dispose :

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifestation sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».

Plus loin il évoque l’article 23 de la Constitution béninoise qui stipule :

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion et d’expression dans le respect de l’ordre public établi par la loi et les règlements. L’exercice du culte et l’expression des croyances s’effectuent dans le respect de la laïcité de l’Etat. Les institutions, les communautés religieuses ou philosophiques, ont le droit de se développer sans entraves. Elles ne sont pas soumises à la tutelle de l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome. »

Au vue de ces arguments il demande à la Cour Constitutionnelle de déclarer « contraire à la Constitution » cet arrêté qui selon lui viole les libertés d’expression et de manifestation de la conviction religieuse.

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