Au Bénin, les défalcations opérées sur le salaire du mois de février des travailleurs grévistes cachent-elles les difficultés de trésorerie de l’Etat béninois ?
Il est un secret de polichinelle que le Bénin éprouve depuis quelques mois, des difficultés à mobiliser des ressources sur le marché financier sous régional. En effet, sur près de 160 milliards de francs cfa recherchés sur le marché des titres ouest africains entre décembre 2017 et début mi-mars 2018, le pays n’a pu mobiliser que 82 milliards de francs cfa environ.
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Cette situation à laquelle s’ajoute la perte de performance du Port de Cotonou, considéré comme le poumon de l’économie du pays, pourrait bien engendrer, selon certains économistes, la difficulté de l’Etat béninois à faire efficacement face à certaines de ses dépenses de souveraineté. Les défalcations opérées sur le salaire des agents de l’Etat grévistes aux motifs, controversés, de grèves illégales, laissent donc croire que la trésorerie du Bénin serait au rouge.
La fronde sociale qui secoue actuellement le pays serait-elle donc une trouvaille du gouvernement pour camoufler l’état de la trésorerie du pays ? C’est en tout cas ce qu’on est tenté de croire en se référant aux propos de l’ancien secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Dieudonné Lokossou pour qui, la fronde sociale issue des grèves perlées dans plusieurs secteurs de l’administration publique est une provocation du pourvoir Talon.
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Mais selon certaines indiscrétions, fondamentalement, les difficultés éventuelles de trésorerie de l’Etat béninois ne pourraient avoir des répercussions sur le salaire des agents de l’Etat. « Avec les accords que le gouvernement a avec les banques secondaires, les salaires des fonctionnaires pourront être régulièrement virés même si les caisses de l’Etat sont vides », a indiqué une source qui a requis l’anonymat.
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