Bénin – gouvernance : Me Robert Dossou s’insurge contre la tricherie des règles démocratiques (vidéo)

Le Bénin célèbre ce mercredi 28 février 2018, le 28ème anniversaire de la clôture de l’historique conférence des forces vives de la nation tenue à Cotonou en février 1990.

En ce jour mémorable, des acteurs se sont prononcés pour donner leur avis sur la gestion du pays, dans le système démocratique, 28 ans après cet exploit.

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Et pour maître Robert Dossou, président du comité préparatoire de cette conférence, les valeurs qu’avait tenté d’inculquer cette conférence à travers les assises ayant débouché sur le système démocratique disparaissent à petit coups.

« Ce à quoi je pensais surtout en parlant d’intérêt général, c’est pousser les citoyens à avoir une mentalité institutionnelle. Aujourd’hui, nous n’avons pas cette mentalité institutionnelle », se désole maître Robert Dossou au cours d’un entretien exclusif qu’il a accordé à notre rédaction.

Pour lui, celui qui est porté à la tête de ce pays a toujours tendance à se comporter comme si le pouvoir était sa propriété privée, sa chose.

[bs-quote quote= »Je n’exclus aucun gouvernement et la pratique a cours depuis l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale. Notre administration est partie vers une tendance de patrimonialité et du coup, nous n’avons pas une mentalité institutionnelle » style= »style-7″ align= »center » author_name= »Me Robert Dossou » author_job= »président du comité préparatoire de la conférence de 1990″][/bs-quote]

Il a d’ailleurs fait remarquer que les dirigeants ont tendance à agir et à réagir en fonction de l’individu qui est là.
A cela s’ajoute, suivant les propos de maître Robert Dossou, le manque de la culture démocratique.

« Nous n’hésitons pas à vouloir tricher avec les règles de la démocratie. Par conséquent, on ne peut pas affirmer que nous avons parfait ce que nous avons fondé en 1990 », a-t-il affirmé.

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28 ans après cette historique conférence des forces vives de la nation, ce grand artisan des assises dit ne pas être fier de la gouvernance du pays depuis quelques décennies. Une chose qui ne garantit aucunement, selon lui, la bonne santé démocratique du pays.