Bénin – Parakou : cinq policiers jetés en prison pour assassinat

Une barbarie policière orchestrée par cinq policiers en service à la Brigade anti-criminalité (Bac) de Parakou a été sévèrement punie ce lundi 26 février 2018 par le procureur de la République près le Tribunal de première instance (Tpi) de Parakou. La scène qui s’est produite une semaine avant la sentence a eu pour victime un jeune homme, mécanicien auto de la trentaine à qui ces éléments de la Police Républicaine n’ont laissé aucune chance de survie.

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Selon les déclarations des mis en cause, la victime au moment des faits serait au volant avec son téléphone portable à l’oreille. Ils se seraient donc approchés de lui pour le ramener à l’ordre quand l’intéressé a pris la fuite. D’après les témoignage des riverains une chasse à l’homme a été engagée contre lui, après l’avoir rattrapé les cinq policiers se sont tous jetés pour le malmener à coup de matraques et de pieds . Battu à mort, tordant de douleurs atroces, les yeux boursouflés , défigurés et respirant à peine il a été jeté dans le véhicule de la police comme un chien. Informé de la situation le propriétaire du véhicule que conduisait le jeune homme a fait le déplacement sur les lieux, occasion propice pour les policiers de réclamer les frais d’essence s’élevant à 50.000 fcfa qu’ils auraient gaspillé en s’engageant à sa poursuite.

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Malgré l’état critique de la victime, les éléments de Nazaire Hounnonkpè ont estimé qu’il n’avait rien et qu’il faisait juste de la diversion. Il sera donc abandonné sur son sort, transporté d’urgence à l’hôpital de Tourou proche du lieu du drame il n’a pu survivre, son décès a été constaté par les agents hospitaliers et s’en n’était fini pour sa vie. Cet acte jugé d’assassinat n’a pas laissé indifférent le Procureur de la République du Tribunal de 1ère Instance de Parakou qui, saisi du dossier a mis la main sur les cinq policiers avant d’ordonner leur incarcération après une semaine d’enquête. A en croire une source policière, au delà de cette incarcération les mis en cause s’exposent à d’autres sanctions plus lourdes allant à leur radiation de la Police Républicaine .

Il faut noter que selon une source judiciaire, le téléphone au volant se serait pas un crime mais juste une contravention, un fait qui serait jugé mineur dans la réglementation routière.

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