La rencontre annoncée entre le chef de l’Etat, le président Patrice Talon et les représentants des grossistes répartiteurs aura lieu ce jour, Vendredi 30 Mars 2018 au Palais de la présidence de la République.
Cette rencontre initiée par le gouvernement à la suite du verdict rendu par le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, dans l’affaire dite de trafic illicite de médicaments, et la suspension pour six mois des activités du conseil national de l’ordre des pharmaciens, vise certainement à clarifier les différends entre le gouvernement et les professionnels de la pharmacie. Ceux-ci semblent ne pas être satisfaits de la décision de justice qui condamne à 4 ans d’emprisonnement certains des leurs. Qu’il vous souvienne qu’au lendemain de la décision de justice, l’intersyndicale a pondu une déclaration pour dire toute sa surprise sur ce verdict rendu par le tpi de Cotonou. A en croire l’intersyndicale, le non respect de la procédure de distribution des produits pharmaceutiques serait la faute commise par les grossistes répartiteurs et non la vente de faux médicaments.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les pharmaciens se sont indignés contre le chef d’accusation retenu contre les grossistes répartiteurs. Ils trouvent dans cette décision une opprobre jetée sur leurs activités et une confusion semée dans la tête des populations qui vont croire que c’est des produits falsifiés qui se retrouvent dans les rayons des officines.
La rencontre de ce jour permettra à éclaircir les zones d’ombres de ce dossier qui a abouti à des privations de liberté de certains grossistes répartiteurs dont la culpabilité n’est pas pour autant établie quant on sait le rôle que joue l’Etat dans la procédure de mise en consommation sur le territoire les produits pharmaceutiques.
La rencontre permettra enfin de jeter les bases pour la réforme du secteur; une réforme qui tient au chef de l’Etat qui estime que la question de distribution de médicaments est une question de santé publique et qu’aucune complaisance ne serait de mise.
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