Bénin – résolution de la crise : les signes d’un dégel imminent

Le bras de fer qui oppose le gouvernement du président Patrice Talon et les responsables des centrales et confédérations syndicales tend à petit coup vers sa fin; du moins provisoirement.

En effet, en dépit de l’attitude de fermeté maintenue par les deux camps, chacun milite pourtant selon sa tactique pour une voie de sortie de crise afin de sauver l’année scolaire et académique 2017 – 2018.

C’est le département de l’Atlantique qui a pris l’initiative ce  vendredi 16 mars 2018 à Allada où les secrétaires généraux départementaux et communaux de ce département se sont réunis pour analyser la situation actuelle et la grève perlée qui secoue le pays afin d’apprécier les dispositions qui s’imposent.

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A l’issue de leurs échanges, les secrétaires généraux départementaux et communaux félicitent tous les secrétaires généraux et confédéraux pour avoir tenu ferme jusque-là en dépit des menaces et intimidations du gouvernement avec un respect strict du mot d’ordre des travailleurs. Ils ont néanmoins déplorés les avantages « maigrichons » que le gouvernement leur a octroyé en ce qui concerne le statut particulier.

Face à cette donne et aux défections  constatées dans le rang de certains enseignants qui craignent pour leur salaire du mois de mars,  les secrétaires généraux départementaux et communaux, en toute responsabilité, ont proposé au gouvernement de:

  • rétrocéder les défalcations opérées sur les salaires du mois de février 2018 des enseignants et de ne plus l’en engager pour le mois de mars 2018,
  • répartir ce qui est prévu pour les 6 arrêtés sur un ou deux arrêtés au plus à payer mensuellement,
  • libérer les contrats des éducateurs et communautaires dont les dossiers sont bons et revenir sur les dossiers dits mauvais pour réétude,
  • prendre un engagement de satisfaire les autres points de revendications avec un échéancier clair et précis.

Cependant, les SG départementaux et locaux de l’atlantique exigent que si au delà de la semaine prochaine, le gouvernement ne se plie pas aux propositions, qu’il procède alors au retrait pure et simple des avantages liés aux statuts particuliers en l’état et procède impérativement à la rétrocession des défalcations.

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En bons patriotes, les enseignants reprendront le chemin des salles de classe prenant ainsi l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur le fait que la rentrée scolaire 2018 -2019 sera conditionnée au règlement définitif des points liés à la prise et à la jouissance des arrêtés d’application des statuts particuliers sans quoi il n’y aura pas effectivité de la rentrée.

Ainsi dans le contexte actuel où certains enseignants grévistes commencent par jeter l’éponge comme c’est le cas au niveau des départements du plateau et de l’Ouémé où certains travailleurs, sans attendre leurs secrétaires généraux, annoncent la reprise des activités académiques, sont l’un des signes évidents qu’on tend vers une accalmie afin de sauver l’année scolaire en cours.

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