Bénin : sur RFI, Talon reprécise les raisons qui l’obligent à écarter Bolloré et Petrolin des rails

Projet de boucle ferroviaire de 3000 kilomètres, qui doit relier Cotonou à Abidjan, la capitale ivoirienne, en passant par le Niger et le Burkina Faso (1170 kilomètres de voies à construire, le reste à réhabiliter) ne sera plus réalisé par l’homme d’affaire béninois Samuel Dossou Aworet qui pourtant avait affirmé disposer une surface financière conséquente pour réaliser le projet.

En effet, cette nouvelle posture du gouvernement béninois a occupé les colonnes de beaucoup de parutions tout au long de cette semaine après la publication d’un article du magazine « Challenges » sur l’exclusivité d’un entretien qu’il a accordé au chef de l’Etat béninois.

En effet, selon les propos du chef de l’Etat béninois rapportés par nos confrères de « CHALLENGES », le président Talon n’a pas fait dans la dentelle en affirmant que le projet sera à nouveau retiré à son compatriote Samuel Dossou Aworet pour « être confié aux chinois beaucoup plus qualifiés pour réaliser les rails de nos rêves ».« Il faut sortir de cet imbroglio juridique. Les deux opérateurs doivent se retirer, à l’amiable, du projet. Et il faudra qu’ils soient indemnisés de façon équitable » avait rapporté le magazine « Challenges ».

Reçu ce vendredi 23 Mars 2018 par RFI, le président Patrice Talon précise les raisons qui soutendent sa décision de retirer le projet aux groupes « BOLLORE » et « PETROLIN ». selon les dires du chef de l’Etat béninois, ce qui importe pour lui et pour son gouvernement , c’est l’effectivité de la réalisation de ce projet de réhabilitation du réseau ferroviaire Bénin – Niger dont le coût de l’investissement avoisine 4 Milliards de dollars US.

Pour lui, un projet d’un tel montant ne peut être assuré par un financement privé et  commercial. « Cela n’est possible qu’avec du financement concessionnel et c’est tout simplement pour cette raison que ni le groupe Bolloré ni le groupe Petrolin ne sont en mesure de nous accompagner dans ce projet avec une telle ambition » a précisé le chef de l’Etat béninois.

A l’en croire, la Chine a affecté 60 Milliards de dollars US au financement de rail en Afrique. « Nous disposons donc d’une piste plus adéquate qui nous permet de faire face à cette ambition à ce type d’investissement. Ce qui justifie que le président du Niger et moi même nous ayons souhaité que Petrolin et Bolloré qui sont en conflit sur ce projet, qui sont devant les tribunaux en arbitrage, se retirent tout simplement parce que le financement nécessaire n’est pas à leur porté » a ajouté le chef de l’Etat béninois aux journalistes de RFI.

Par ailleurs, il a rappelé qu’il a abordé en personne la question avec Monsieur Bolloré et son compatriote Samuel Dossou qui ont compris la pertinence de sa position.

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