C’est un coup d’arrêt qui se confirme pour le PSG. Et sa performance en est le parfait symbole. Même sans Luka Modric, Toni Kroos, Gareth Bale ou Isco, le Real n’a pas eu à forcer pour maîtriser les débats avec la sérénité du champion.
« Ici c’est Paris » ou « ici c’est fini » ?
C’était sans doute le match le plus attendu à cette étape de la compétition de la ligue des champions ; un PSG – Real Madrid, une des plus grandes concentrations de stars au mètre carré. Tout le monde voulait voir la réaction du club français au match retour après avoir concédé une cuisante défaite à Santiago Brenabeu à l’aller.
Et bien les hommes d’Unai Emri sont restés égales à eux-même sinon encore pire que pendant le duel aller. On a vue une équipe du Paris Saint Germain bien entrée dans le jeu avec un pressing qui faisait presque reculer le bloc madrilène. De Rabiot à Alves en passant par Cavani, Mbapé ou encore Di Maria, tous étaient dans le match et procédaient à un jeu de pressing étonnant.
De retour des vestiaires, le ciel va tomber sur la tête des supporters parisiens. Un contre bien mené avec les prodiges espagnols Marcos Asensio et Lucas Vasquez qui arrivent à se retrouver dans la surface de réparation adverse avec, au passage, Asensio qui humilie Dani Alves et d’une levée de tête Vasquez transmet un caviar à l’inévitable renard des surfaces Cristiano Ronaldo qui, d’un coup de tête explosif, propulse le ballon dans les filets d’Aréola et finit le travail.
Zidane et le Real exultent, le parc des princes est refroidi. On entend désormais plus que les supporters espagnols dans un stade français plein à craquer.
Une expulsion de Verrati qui crucifie le PSG
Le PSG a retrouvé un peu de créativité dans l’entrejeu, mais sa réaction a été plombée par l’expulsion de Marco Verratti pour un deuxième avertissement, sur une contestation (66e). Cela n’a pas empêché le PSG d’égaliser par Edinson Cavani, chanceux au moment de contrer un dégagement de Casemiro sur une action confuse (1-1, 71e). Mais ce n’était qu’une péripétie pour le Real.
L’équipe de Zidane avait déjà manqué de faire le break sur une tentative d’Asensio repoussée par le poteau (69e). Elle a finalement eu elle aussi un peu de réussite pour reprendre l’avantage sur un tir de Casemiro dévié dans ses filets par Marquinhos (1-2, 80e). Et elle aurait pu s’imposer plus largement sur la fin si le poteau n’avait pas repoussé un tir d’Isco (83e).
Ce n’était pourtant pas le meilleur Real compte tenu de ses absences. Mais il était bien plus fort que ce PSG. Paris promettait l’enfer aux Madrilènes et les supporters parisiens avaient répondu à l’appel en mettant une ambiance de feu dans le Parc des Princes. Mais sur le terrain, les actes n’ont jamais été à la hauteur des belles paroles. Même si l’absence de Neymar est à prendre en compte, elle ne justifie pas cette désillusion.
La seule leçon qu’on pourrait tirer de cette piteuse prestation de 540 millions d’Euros est simplement que le Paris Saint Germain n’est toujours pas un grand d’Europe et donc n’a pas encore le niveau nécessaire pour rivaliser avec les grands dans la cours des grands. Comme quoi, c’est de la sorcellerie de n’avoir pas pu conserver 4-0 d’un challenger et de penser pouvoir faire une « remontada » après une défaite 3-1 infligée par le double champion en titre.
Et voila le résultat : une vraie « démontada »
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