Charles Titigoueti :  « on travaille, on dépense pour un retour »

Dans un entretien accordé à notre site, Charles Titigoueti, président du Centre de formation et d‘éducation de Football ( Cefes) , à moins de quatre jours du Tournoi international des centres de formation de Football (Tic2f) qui va se dérouler à Porto-Novo du 1er au 8 avril, nous a parlé des objectifs son centre. 

Charles Titigoueti, gardien de but raté a profité cette occasion pour nous faire des révélations exclusives sur sa personne entre autres, comment est il devenu un promoteur de centre. L’objectif du Cefes lors du Tic2f à Porto Novo est d’aller le plus loin possible, a-t-il précisé.

Nos civilités Charles Titigoueti, vous êtes économiste spécialiste en gestion des projets. Et promoteur sportif 

BNWT: Pourquoi êtes-vous aussi attaché au sport notamment le Football ?
Rire, c’est une belle et longue histoire, mais je vais la résumer. Je fus ancien gardien de but au CEG1 de Bohicon et de la Circonscription Urbaine de Bohicon, pas eu la chance de pratiquer le foot à un niveau élevé à cause de la pression des parents qui me voulaient pour les études. Donc, dès que j’ai fini mes études, la passion aidant, j’ai créé le Cefes en 2008 et officiellement en reconnu 2012.

Un an plus tard, vous aviez été élu président de l’Acefos Bénin (Association des centres de formation sportive du Bénin) ?
Oui, c’était bien le cas et j’ai eu l’insigne honneur de diriger le 1er bureau directeur de 2013 à 2017. Aussi, j’ai pu apporter grâce à mon lobbying et mon sens de management ce que je pouvais. Tout n’a pas été rose, mais on a essayé de bouger les lignes.

Personnellement, à part, la pression des parents, le jeune Charles voulait devenir quoi ?
 Au départ, je voulais jouer et devenir gardien de but comme Thomas Nkono surtout après l’exploit du Cameroun à la 12e Coupe du Monde en Espagne en 1982 et surtout à voir le Cameroun qui faisait rêver l’Afrique.
Après mon échec comme professionnel en foot, j’ai tenté les cours d’arbitrage en 1994-1995, mais hélas ! Je n’ai pas pu là aussi faute de temps et obligations professionnelles.

Et malgré cela, le sport vous possédait toujours ?
Vraiment einh ! La passion du Football qui m’animait était tellement grande que je ne pouvais m’empêcher de réfléchir sur quoi faire pour apporter ma contribution au développement de ce sport béninois. Des idées nouvelles naissaient dans ma tête. J’ai ouvert un livre (un répertoire d’idées) de mes projets sur le sport au Bénin. En 2005-2006 par un quotidien de la place dont je tais le nom, je partageais dans l’anonymat mes sensations sportives avec la population béninoise. 

Qu’est-ce qui a motivé la création du Cefes à votre niveau ?
Rire… La création du centre Cifas, avais plus que jamais été une motivation pour aller jusqu’au bout. Mais sa fermeture a tout précipité, car pour moi et bien d’acteurs formateurs, c’est un modèle. Dès lors, naquit un challenge, donc il fallait me lancer dans la formation sportive. Voilà tout ceci justifie la création de mon centre de formation.

C’est fait et aujourd’hui, en dehors de la passion le Football a d’autres vertus que vous avez découvert ?
Vous savez, le sport, mais surtout le Football est un vecteur de diplomaties convergeant inévitablement au développement des Nations qui ont une vision précise. Avec mes recherches et mes voyages hors du pays, j’ai beaucoup appris. C’est seulement par la formation à la base que l’on peut tendre vers le sport d’élite. Le Football, au-delà de donner du loisir aux jeunes créé de l’emploi et du coût permet de lutter contre le chômage. Voilà entant que gestionnaire de projet et acteur sportif, je ne peux rester indifférent.

Rien de spontané dans le Foot, vous avez connu des difficultés ?
Si, mais je préfère ne pas en parler. Mais retenez que les difficultés m’ont permis de mieux découvrir le grand cercle suivez mon regard du Football africain voir mondial, savoir où mettre les pieds et mieux grandir. Car, c’est la bonne gestion des risques qui permettent à un entrepreneur de réussir.

Alors le Cefes pour la énième fois va prendre part au Tic2f, êtes-vous prêt ?
Bien sûr que nous le sommes.

Que pensez-vous donc du Tournoi ?
C’est un plateau d’or que les organisateurs offrent aux jeunes pensionnaires des centres du Bénin et d’Afrique. Car on travaille, on dépense pour un retour. Et ici, la chance, c’est que le tournoi se déroule au Bénin et les promoteurs font venir les grands recruteurs et grands noms du Foot que les jeunes s’ils ne sortent n’auraient jamais eu la chance de voir donc c’est motivant pour eux joueurs. Et pour nous promoteur encourageant, car un joueur détecté et signé hors du Bénin dans un grand club, c’est un soulagement et une excitation afin d’en former davantage. Vous savez organiser ce n’est pas facile donc il faudra les encourager en faisant le déplacement au stade, car le Football, c’est le spectacle, mais pas sans public.

Qu’est-ce qui fait la force du Cefes ?
J’ai une bonne équipe et on travaille dans une parfaite harmonie, c’est très important. 

Président Titigoueti, vos objectifs pour ce tournoi ?
On a eu le temps après la phase nationale, donc on sait bien préparer et c’est d’aller le plus loin possible notre objectif. Les jeunes ont été mis dans de meilleures conditions et ont conscience de ce qu’ils doivent produire du beau Football, et gagner. On souhaiterait avoir cette année au moins trois joueurs détectés. Et surtout qu’ils voyagent.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Aaahh C’est fait du Cefes un label de formation sportive dans notre pays. Aujourd’hui, c’est sur la thématique sport-études que se fait la formation de nos jeunes. Ceci rassure un peu plus les parents.

Le rêve du président pour les pensionnaires ?
Vous savez, tous ceux qui ambrassent le Football ne jouent pas au haut niveau. Alors moi en ce qui me concerne à travers le Cefes, c’est de permettre aux jeunes de recevoir d’abord une bonne éducation, se faire former et de jouer au Football pour ceux qui en seront destinés afin de réaliser leurs rêves. Généralement, c’est de devenir EtooDrogbaYayaMessi, Ronaldo, NeymarKantéAréolaCasillas, Buffon, Allagbé, Abou MaigaSessegnon, et autres.

Un mot pour conclure cet entretien ?
 Le Cefes de Cococodji par la grâce de Dieu fera école au Bénin et au-delà de nos frontières. Les jeunes béninois où qu’ils soient doivent travailler et croire en leurs rêves. Merci 

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