Cour pénale internationale (CPI) : un Nigérian élu nouveau président, «avec effet immédiat»

Le juge nigérian Chile Eboe-Osuji devient le nouveau président de la Cour pénale internationale (CPI), en remplacement de la juge argentine Silvia Fernández de Gurmendi.

Son élection a eu lieu dimanche 11 mars 2018, avec « effet immédiat ».

Chile Eboe-Osuji est élu pour un mandat de 3 ans, a indiqué une note transmise aux médias par le bureau de la CPI.

Le juge tchèque Robert Fremr est élu premier vice-président et le juge français Marc Perrin de Brichambaut est le 2e vice-président.

« Je suis très honoré de la confiance témoignée par mes pairs qui m’ont élu Président de la Cour. Alors que je prends mes fonctions, je trouve encourageant de pouvoir compter sur la vaste expérience des deux vice-présidents », a déclaré le nouveau président de la CPI.

La Présidence de la CPI définit les orientations stratégiques pour l’ensemble de la Cour. Elle est chargée de la bonne administration de l’institution et de la supervision des activités du greffe.

Six nouveaux juges dont une béninoise ( Reine Alapin Gansou) élus par l’Assemblée des États parties ont pris fonction le vendredi 9 mars dernier.

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La Cour pénale internationale (CPI) mène des enquêtes et, le cas échéant, juge les personnes accusées des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale : génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime d’agression.

La Cour participe à une lutte mondiale visant à mettre un terme à l’impunité et s’emploie, au moyen de la justice internationale, à amener les auteurs des crimes à répondre de leurs actes et à contribuer à empêcher que ces crimes ne soient à nouveau perpétrés.

​​Ces objectifs, la Cour ne peut pas les atteindre seule. En qualité de juridiction de dernier ressort, elle s’efforce de compléter les juridictions nationales et non de les remplacer. Régie par un traité international appelé le Statut de Rome, la CPI est la première juridiction pénale internationale permanente.

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Chile Eboe-Osuji (né en 1962) est juge à la Cour pénale internationale de La Haye. Il a été élu le 16 décembre 2011 et assermenté le 9 mars 2012. Il était conseiller juridique du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Le juge Eboe-Osuji est né à Isiala Mbano, État d’Imo, au Nigeria, le 2 septembre 1962. Il a obtenu son baccalauréat en droit de l’Université de Calabar, au Nigeria, maîtrise en droit de l’Université McGill, Montréal, Québec, Canada et un doctorat en droit de l’Université d’Amsterdam, aux Pays-Bas.

Eboe-Osuji a été appelé au barreau nigérian en 1986 et y a brièvement pratiqué. Après avoir obtenu sa maîtrise en droit de McGill en 1991, il a travaillé comme avocat au Canada, après avoir été admis au Barreau en Ontario et en Colombie-Britannique en 1993.

De 1997 à 2005, M. Eboe-Osuji a travaillé au Tribunal pénal international pour le Rwanda en qualité d’avocat de la poursuite et de conseiller juridique principal auprès des juges du tribunal. De 2005 à 2007, il a travaillé au Canada comme avocat et conférencier. Travaillant pour le Tribunal spécial pour la Sierra Leone en tant que procureur principal en 2007/08 et retournant au TPIR de 2008 à 2010 en tant que chef de chambre, il est devenu conseiller juridique de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Navi Pillay en 2010, et a occupé un poste croisé en tant que principal avocat de la poursuite devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, dans l’affaire de Charles Taylor, l’ancien président du Libéria. Il est l’auteur de deux livres et de nombreux articles de revues de droit en droit international.

1 commentaire

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GNANCADJA

Wao, bravo ?. Les africains auront la paix j’espère.