Crimes rituels au Bénin : le professeur Aza décline la responsabilité des dignitaires

Depuis plusieurs semaines, les Béninois sont victimes de l’utilisation abusive d’une divinité attribuée au fétichisme.

Il s’agit d’un phénomène lié à la cybercriminalité et qui consiste à commettre des actes de viol et de meurtre à des fins de rituels. Ces crimes rituels sont identifiés à une divinité dite Kinninssi qui a une force de frappe non négligeable dont seuls les dignitaires détiennent le secret.

Mais contre toute attente, dans un entretien sur la télévision nationale (ORTB) sur le thème « fétichisme et crimes rituel : à quand la fin ? » le professeur David Koffi Aza, prêtre du Fâ, a rejeté la théorie de la responsabilité des dignitaires du culte Vodoun dans ce phénomène. « Je tiens à dire ceci, ce n’est pas les dignitaires religieux qui donnent ces divinités  à des néophytes » a-t-il clarifié. L’homme n’a ménagé aucun effort pour reconnaître  qu’au Bénin, il y a un problème de contrôle des réalités endogènes.

Pour lui, il y a certains dignitaires qui détiennent le secret mais qui n’ont pas préparé leur progéniture à une certaine moralité avant de trépasser. « Cette progéniture qui accède rapidement à un certain nombre de divinités ou de connaissance sans une maîtrise de nos valeurs morales, d’opération de développement personnel, de contrôle de soi,  deviennent à un moment donné de leurs chemins » a-t-il expliqué. Selon le professeur Aza, il faut comprendre que ceux à qui on donne la divinité ne sont pas des initiés, mais des néophytes.

« Donc, un initié, un garant, un dignitaire ne va jamais transmettre le Vodoun à un non initié, un néophyte. Il va le soumettre à des savants avant de le faire, donc ceux qui le font aujourd’hui ne sont pas des dignitaires de cultes Vodoun, c’est des gens avides de moyens financier qui rencontrent une jeunesse dépourvue de toute valeur morale, et aussi avide de moyens financiers ».

Le Kinninssi, selon la définition du professeur David Koffi Aza prêtre du Fâ , est l’expression de bras armé de « minonnan », un culte attribué à tort ou a raison à la sorcellerie. Il constitue une force foudroyantes mais agissante réservée à une certaine catégorie d’initiés.

Précisons que le gouvernement béninois a lancé une chasse contre les crimes rituels liés au fétiche Kinninssi à travers une opération dénommée « Opération Rambo »

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