Fronde sociale et reprise des cours : gouvernement et syndicats jouent les prolongations

Alors qu’on pensait que le bout du tunnel pointait à l’horizon, les deux parties en négociation ont fait l’option de jouer aux prolongations. En effet, l’accord de six centrales et confédérations syndicales pour reprendre les discussions avec le gouvernement alors même que les salaires défalqués ne sont pas restitués augurait d’un bon présage pour trouver un terrain d’entente afin que les portes des écoles s’ouvrent à nouveau.

Mais contre toute attente, le gouvernement relègue au second plan la question des défalcations pourtant considérée par les centrales et confédérations syndicales comme une question préjudicielle pour la suite des négociations.

Cette nouvelle posture du gouvernement a eu pour effet immédiat, le retrait de la salle de conférence du secrétaire général de la confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (cstb), Nangnimi Kassa Mampo qui n’a pas trouvé l’intérêt de participer aux négociations sans les préalables exigés par les travailleurs.

La position du gouvernement est d’autant plus préoccupante quand on sait que l’union nationale des magistrats du Bénin (unamab) est à nouveau en grève à cause des questions de défalcations et aucune action de négociation n’est envisageable avec cette association si la question des défalcations n’est pas réglée par le gouvernement. La conséquence, les centrales et confédérations syndicales sortent des négociations sans une promesse de reprise des activités; bien qu’il est vrai que la décision doit émaner de la base.

Dans ce contexte incertain, où la fermeté et la détermination s’observent dans tous les camps, le gouvernement devait faire un sursaut patriotique en réglant le problème des défalcations qui aura pour effet de mettre fin à la grève des magistrats et des agents de la santé qui ne demandent que la restitution des sous défalqués pour reprendre les activités.

Mais en dépit des menaces qui pèsent sur l’année scolaire et académique 2017 – 2018, le gouvernement décide de jouer les prolongations en maintenant la fermeté avec une rumeur sur de nouveaux menaces de défalcation des salaires du mois de Mars. Tentative de tenir à l’usure les travailleurs ou simple fermeté gouvernementale?

Dans tous les cas, l’heure n’est plus aux prolongations, il faut agir vite; poser des actes concrets visant à calmer les uns et les autres afin de sauver l’année si tel est le projet des parties en négociations.

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