Manipulation de la gente féminine à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme

Béninoises, Béninois, détachez-vous de ces politiciens faux bergers qui vous mènent tout droit vers les loups.

Au seuil des élections législatives de 2019, les occasions sont bonnes pour des responsables politiques d’embobiner une fois encore les pauvres populations.

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En cette journée internationale de la femme, le paysage politique national, tel un ballet, est en pleine effervescence pour leur sport favori : les promesses ridicules, les commérages, pour se faire remarquer par les femmes rurales utilisées comme bétail électoral et et surtout les partenaires techniques et financiers pour le financement de leurs projets.

Et pourtant les femmes les plus exposées aux souffrances et qui ont besoin d’être soutenues pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail restent à l’écart et se contentent d’écouter et de voir à la radio et la télé toutes les promesses faites pour l’amélioration de leurs conditions sur tous les plans. Rares sont les femmes qui connaissent même l’existence de 8 mars et ne l’a vivent qu’à travers les médias.

Chaque jour au Bénin, à en croire des statistiques effrayantes, 4,8 millions de femmes risquent leur sécurité, leur dignité et leur santé car elles sont contraintes de s’isoler dans la nature pour satisfaire un besoin naturel. Les chiffres sont d’autant plus désespérants qu’ils mettent en relief la misère quotidienne des femmes enceintes qui doivent s’accroupir derrière un buisson au risque de se faire piquer par un serpent, des femmes allaitantes qui doivent se cacher de leur bébé pour satisfaire un besoin naturel en brousse, des veilles femmes qui, malgré leur âge très avancé doivent faire des distances inimaginables pour se soulager, des femmes malades, etc.

Les femmes surtout rurales ne sont que des pions pour les grandes dames pour atteindre leur but. Ces comportements, ont contribué à décrédibiliser notre classe politique. Point n’est besoin de citer leurs noms car ce serait leur faire trop d’honneur, immérité au demeurant. Ces politiciens mono-saisonniers, nous donnent la preuve flagrante que leur intérêt n’est pas dans la défense des idéaux des femmes, mais au contraire, qu’ils sont mus par des instincts bassement alimentaires.

Les grands discours patriotiques, les principes idéologiques, les convictions intimes et les engagements de plusieurs décennies s’effacent d’un coup devant l’appel du ventre.

Ce spectacle désolant d’hommes et de femmes politiques indignes, se traînant dans la boue de leurs trahisons, dégoûte et révolte la gente féminine. Cette gente féminine qu’on traumatise depuis des années, reste sans voix devant la volonté de ces traîtres.

Aujourd’hui, dans notre pays, il suffit d’avoir une influence politique pour être riche. En somme, une certaine classe d’individus opportunistes, décadents, irresponsables, largement improductifs, impudiquement corrompus et idéologiquement stériles, hypothèque l’avenir de la femme et de la jeunesse béninoise et ce sont ces bourreaux que nos politiciens véreux sont appelés à œuvrer pour leur maintien au pouvoir.

Nos politiciens véreux s’activent donc pour qu’on les suive dans leur honteuse villégiature, traitant ainsi les femmes et les électeurs comme un vulgaire bétail qu’ils amènent paître partout. Béninoises, Béninois, détachez-vous de ces faux bergers qui vous mènent tout droit vers les loups. Comme le veau au raisonnement limité, les ouailles du politicien peuvent naïvement croire que c’est pour leur bien tout cela, et pourtant ils conduisent le peuple sur le chemin de l’abattoir. Broutez donc, ô bétail politique, la foire de 2019 approche et on vous veut dodus.

Il est vraiment temps que les populations ouvrent leurs yeux pour choisir des candidats capables de parler des quotidiens auxquels elles sont confrontées. Comment comprendre qu’un quartier capable de basculer les élections en faveur du candidat de son choix puisse être le moins développé : manque ou insuffisance d’eau potable, grande insuffisance d’électricité, de routes, le marché à l’état délabré et désorganisé, vivre dans des conditions lamentables…

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A cela s’ajoutent les extorsions et détournement de lots par certains conseillers communaux au profit des « bras longs », la jeunesse délaissée et reléguée au second plan. Il est donc plus qu’urgent, pour le mieux-être de la femme, et donc de la société, que les politiciens s’engagent à être un soldat pour l’accès à l’eau et à l’assainissement. Il suffit de s’engager dans la voie salutaire, surtout à l’occasion de cette journée mondiale de la femme.

Gilbert MAKOU

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