Opinion: Les écrits, ces chiens d’Ulysse….

Les écrits en politique, je l’apprends tous les jours, c’est comme des chiens à la chasse. Ils vous suivent. ils ne vous lâchent pas. Et même si vous parvenez à les semer un moment, ils baissent le museau, reniflent vos pas et finissent toujours par vous retrouver et vous rattraper en agitant la queue en signe de victoire.

Je suis tombé sur ces lignes de l’opposant de tous les plateaux télévisés, au régime de Patrice Talon. J’ai essayé par soucis pédagogiques de corriger les quelques coquilles pour ne pas transmettre aux lecteurs le venin qui poussait l’auteur en son temps à se lâcher et à oublier, obnubilé certainement par ses avantages que la roue tourne . Pour se réajuster dans le combat politique, je demande humblement à tous de lire ces lignes écrites par notre ami Léonce HOUNGBADJI en 2013. Si c’est cela notre politique, elle ne vaut rien et ceci commence sérieusement à me faire réfléchir…

« La marche des centrales syndicales, c’est de la comédie musicale. C’est un montage grotesque, un canular mal ficelé, puérile. Ce n’est pas ça qui fera partir Yayi avant 2016. Il leur faudra redoubler d’ardeurs. J’ai grande honte à leur place. Des pères de familles sans scrupule. Ils se trompent de cibles et de combats. Yayi partira en 2016, mais le Bénin restera. Ils ne lui font pas du mal hein. Plutôt qu’à leurs progénitures, à nous les jeunes.

Savez-vous que la plupart de leurs enfants sont en Europe, dans de grandes écoles. Ils n’ont qu’à déclencher la grève générale. Et puis tout ça, c’est Nicéphore Soglo qui est responsable. Il doit répondre devant la justice. C’est lui, comme d’habitude, qui n’a pas voulu respecter l’autorité de l’Etat. Boni Yayi a raison de ne pas le recevoir à sa demande pressante. Une confidence: son fils Léhadi n’est pas d’accord avec lui. Et il n’a pas manqué de le faire savoir. Ces pseudos syndicalistes et leurs commanditaires n’ont qu’à continuer de faire diffuser les images montées de toutes pièces sur CBN s’ils veulent. Ça n’arrive pas qu’aux autres. Et lentement mais sûrement, c’est de cette façon que ça commence. Ne souhaitons jamais le pire au Bénin. Qu’on aime ou pas Yayi, chacun doit savoir raison garder.

Comme je l’ai toujours dit, le Bénin, c’est comme un boubou blanc. Nous ne devons pas le salir avec de l’huile rouge. Les hommes passeront, mais la République restera. Tous ces syndicalistes qui, au-delà de tout je respecte beaucoup, c’est vrai, jetteront un jour l’éponge comme Azoua. Yayi et ses ministres, préfets, députés et conseillers passeront. Nous devons alors réfléchir à comment faire pour ne pas hypothéquer l’avenir de la Nation. C’est vrai, un dialogue sincère et franc entre les protagonistes de la crise qui secoue le pays s’impose. Et le premier pas revient au Chef de l’Etat qui doit se débarrasser des virus qui le rongent à la Présidence et dans son propre gouvernement et même à l’Assemblée Nationale. Mais peut-on véritablement dialoguer avec des gens qui ont du venin dans la bouche ? Absolument non.

C’est pourquoi, il urge que tous ceux qui peuvent encore faire quelque chose pour ce pays puissent se réveiller pour encourager ce dialogue. Les marches tronquées et truquées ne serviront à rien. Sinon qu’à envenimer la situation. Et le pouvoir aura davantage raison d’affirmer qu’un complot se prépare pour le déstabiliser. Et là, ça complique les choses. A nous jeunes, nous devons faire l’effort de ne pas passionner le débat. Car, ceux qui se battent sont des géants. Nous risquons de perdre des plumes nous autres. A la place des insultes et autres attaques, privilégions les débats d’idées, faisons des propositions concrètes de sortie de crise.

De toute façon, moi, c’est plus que jamais ma mission. Acceptons les différences, les points de vue des uns et des autres. Que Dieu nous bénisse et protège notre cher et beau pays, le Bénin. » Léonce HOUNGBADJI / décembre 2013

Aujourd’hui, c’est le même personnage qui embouche le vouvouzela de la défense des syndicalistes. Ce pays a d’énormes problèmes de valeurs que seul le retour à la terre peut nous épargner. Les petits intellectuels ont fini avec le Bénin au plan national et sont depuis sur la scène internationale.

Yves Dakoudi

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