Opinion : Nana Akufo-Addo et sa « vision » de l’Afrique

« J’espère que les contributeurs pour l’éducation en Afrique ne seront pas vexés, mais nous ne pouvons pas dépendre des autres pour financer l’éducation de nos pays (….) Mais si notre politique dépend d’autres bailleurs de fonds, si leur politique est réformée, nous allons souffrir. Toutefois, si nous définissons des politiques qui s’adaptent à nos besoins, ou à notre système, nous serons toujours au contrôle » Tels sont les propos de  Nana AKufo-Addo, actuel président du Ghana devant Emmanuel Macron à la Conférence de Dakar sur le Partenariat Mondial pour l’Education en février 2018 à Dakar au Sénégal. A travers ces prises de positions en faveur du Continent Noir, certains activistes lui prêtent déjà des relents panafricanistes.  

Quelques jours plutôt lors de la visite d’Emmanuel Macron à Accra, il fustigeait le rôle prépondérant  de l’Occident surtout celui de la France en Afrique. Comme un « bis repetita placent »  du  discours de Thomas Sankara devant l’ancien président français, François Mitterrand, le président ghanéen venait une seconde fois  d’inscrire son nom au Panthéon de ceux qui défendent la cause Africaine.

Pour ce dernier, le développement du Continent passe par  l’autonomisation et la prise de conscience du peuple noir de ses potentialités. Un message semble-t-il assez clair à l’Occident et à ses valets africains que le temps est venu de libérer le continent du joug néocolonial.

Sur les traces de Kwame Nkrumah 

A l’image de Kwame Nkrumah, père fondateur du Ghana, le président, Nana AKufo-Addo rassemble son peuple autour d’un idéal celui d’autonomiser leur pays. Ce dernier multiplie les actions salvatrices allant jusqu’à rendre l’éducation secondaire gratuite. Fort d’une croissance économique de 9%, l’homme s’est engagé  devant le Parlement Ghanéen à ne plus prolonger le programme d’aide financière du Fonds Monétaire International (Fmi).

« Le gouvernement AKufo-Addo n’a pas l’intention d’étendre le programme du FMI, et le budget de novembre prochain sera le dernier budget au titre de ce programme, car nous comptons développer notre propre stratégie et ne plus dépendre de ressources externes pour financer notre budget. » Il montre ainsi le chemin à d’autres Chefs d’Etats Africains  sur la nécessité d’autonomiser leur pays.

Sans tambour, ni trompette, l’actuel président ghanéen est en train de tracer la voie que devrait suivre la prochaine génération de Chefs d’Etats Africains En deux sorties internationales, le président Ghanéen déchaîne les passions et suscite l’espoir pour la plupart de ces africains qui rêvent de voir véritablement  leur Continent indépendant.

Ozias Hounguè

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