Orden Alladatin sur les réformes actuelles : « notre pays souffre, notre pays va mal »

Député à l’assemblée nationale et secrétaire général du parti « Alternative Citoyenne », Orden Alladatin était ce Mercredi 07 Mars 2018 l’invité de l’émission « Le forum Politique » sur la radio CAPP FM. La visite officielle du président Patrice Talon en France, les mouvements de débrayage, la demande de levée de l’immunité de certains députés et la poursuite d’anciens ministres du président Thomas Boni Yayi étaient au menu des sujets d’actualités abordés au cours de l’émission.

Abordant la question de la souffrance actuelle des populations et la fronde sociale qui s’intensifie, le secrétaire général du parti Alternative Citoyenne indique que c’est le prix à payer pour remettre le pays sur le bon chemin. A l’en croire, toute réforme qui vise à améliorer les choses pour le futur est toujours douloureuse mais on ne doit pas à cause de cette douleur s’abstenir de faire des réformes; de marquer la rupture avec des pratiques qui ralentissent le développement du pays.

C’est comme une femme en proie aux douleurs de l’enfantement. Elle est consciente qu’au bout de cette douleur, il y a la joie de l’apparition du bébé qui vient élargir le cercle de la famille. Il dit ne pas nier que le béninois est entrain de souffrir mais cette souffrance doit être perçue comme une transition vers plus de joies.

 » …Notre pays souffre, notre pays va mal » affirme t-il. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il affirme ne pas comprendre les grèves actuelles qui renforcent la souffrance du peuple et que son parti, la parti Alternative Citoyenne juge « illégales« . Il invite donc les enseignants à mesurer la portée socio économique de leurs actes afin de renouer avec le chemin des classes.

Selon lui, le gouvernement ne peut pas faire des miracles et ne peut prendre des engagements que selon la mesure des ressources disponibles. « Le gouvernement gère la cagnotte commune qui est à son niveau; et il est le seul à pouvoir nous dire si l’augmentation des salaires des catégories de fonctionnaires est possible sans mettre à mal le projet d’assurance maladie universelle ou celui de la cantine scolaire de nos enfants » indique t-il.

Pour finir, il invite les béninois à moins d’égocentrisme et à plus de solidarité.  » Nous ne pensons pas le collectif, nous pensons à nous-mêmes. Et tant que chacun n’est pas satisfait, la réforme peut échouer, même si ça profite au grand nombre. C’est ça notre mal » conclut -il.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus