Pétrole : comment le Niger, le Bénin, le Cameroun, le Tchad et le Togo profitent du Nigéria

Chaque année, le Nigéria débourse près de 500 milliards de francs cfa pour subventionner le carburant dont plus du 1/3 est vendu au Niger, au Bénin, au Cameroun, au Tchad et au Togo par la contrebande.

Le 4 mars 2018, la Société nationale du pétrole du Nigéria (Nigerian National Petroleum Corporation – NNPC) a annoncé avoir alloué chaque mois,  24 milliards de Nairas (environ 36 milliards de francs cfa) pour subventionner le carburant. Une situation qui est due, selon la NNPC à la prolifération de stations-service dans les régions frontières terrestres et côtières du pays.

Dans un communiqué, le Directeur général de la NNPC chargé des relations publiques, Ndu Ughamadu qui cite le Directeur général du Groupe, le Dr Maikanti Baru avait indiqué que la multiplication des stations-service a donné une impulsion à une contrebande transfrontière sans précédent des produits pétroliers dans les pays voisins.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Monnaie unique CEDEAO : le Nigéria doute de la bonne foi des pays francophones[/su_heading]

Selon le Dr Maikanti Baru Baru, l’étude détaillée menée par la NNPC a montré une forte corrélation entre la présence des stations frontières et les activités des organisations de trafic de carburant. Il a donc expliqué que les activités des trafiquants avaient récemment conduit à une augmentation anormale de l’évacuation de l’essence de moins de 35 millions de litres par jour à plus de 60 millions de litres par jour, ce qui contrastait fortement avec la consommation nationale.

Pour le Directeur général de la NNPC, le différentiel du prix du pétrole entre le Nigeria et ses pays voisins a rendu lucrative l’utilisation par les trafiquants des gares frontalières comme de véritables vecteurs de la contrebande de produits vers le Niger, le Bénin, le Cameroun, le Tchad, le Togo, et même le Ghana.