Refus de Talon de communiquer son salaire à la Cour: le Plp dénonce les violations répétées de la constitution

Le président du parti pour la libération du peuple, Léonce Houngbadji a rompu le silence en dénonçant le refus du chef de l’exécutif de mettre à la disposition de la Cour constitutionnelle les fiches de paie des ministres et le décret actuel portant détermination du traitement, des avantages et des indemnités des membres du Gouvernement.

Lire ci-dessous la déclaration du plp.

Déclaration du plp :

 Le Président de la République en tant que garant de la Constitution et de l’État de Droit continue de saper les fondements de notre démocratie. Malgré les indignations quotidiennes des citoyens, les actes de violation récursive de la Constitution se suivent découlant de son refus systématique de respecter et de faire exécuter les décisions de la Cour Constitutionnelle.
Grande a été encore une fois la surprise du peuple béninois de constater que, par bravade vis-à-vis du juge constitutionnel, le Président de la République et le Ministre de l’Economie et des Finances « n’ont pas cru devoir répondre aux correspondances de la Cour leur demandant de faire tenir à la haute Juridiction leurs observations, de mettre à sa disposition les fiches de paie des ministres et le décret actuel portant détermination du traitement, des avantages et des indemnités des membres du Gouvernement », suite à la requête d’un compatriote dénonçant la « discrimination dans le traitement des membres du Gouvernement et des conseillers de la Cour constitutionnelle ».
Cette situation constitue un précédent extrêmement grave, puisque « le silence du Président de la République et du Ministre de l’Economie et des Finances aux mesures d’instruction de la Cour ne permet pas à la haute Juridiction d’établir l’effectivité de la discrimination alléguée». Ce refus confirme les soupçons des Béninois sur les rémunérations choquantes du Chef de l’Etat et celles de ses collaborateurs à divers niveaux.
En méprisant la mesure d’instruction de la Cour Constitutionnelle, le Chef de l’Etat a violé la Constitution et trahi son SERMENT tel qu’il ressort de l’article 53 de la Constitution du 11 décembre 1990. Aux termes de l’article 74 de la Constitution, « il y a haute trahison, lorsque le président de la République a violé son serment […] ».
Les pouvoirs conférés par les charges et fonctions de Président de la République n’ont qu’un seul but : servir l’intérêt général. Les privilèges qui sont liés à ces charges et fonctions ne peuvent s’exercer dans le mépris des obligations constitutionnelles. Tout manquement à ces obligations est constitutif d’un manque de loyauté et de dévouement dans l’accomplissement des charges et fonctions républicaines sus mentionnées. Dès lors, la Cour Constitutionnelle doit tirer toutes les conséquences possibles de cette attitude de bravade, le Président de la République étant l’auteur de trouble manifeste à l’ordre constitutionnel.
Béninoises, Béninois, chers compatriotes, continuons d’exiger la transparence obligatoire dans la gestion des affaires publiques.

Béninois Debout !
Seule la lutte paie !

Le Président,

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