Russie : fraudes massives pour le premier tour sans suspense de l’élection présidentielle

Dimanche 18 mars, 108 968 869 électeurs russes sont appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle qui voit s’affronter huit candidats, sept hommes et une femme. Un scrutin dans lequel l’actuel président, Vladimir Poutine, est grand favori, et qui intervient au cœur de nouvelles tensions entre la Russie et plusieurs pays occidentaux.

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Assuré d’être réélu, Vladimir Poutine n’a quasiment pas fait campagne. Les autorités ont mené des campagnes massives d’information et d’incitation au vote, facilitant le vote hors du lieu de résidence, mais aussi, selon des médias, en faisant pression sur les fonctionnaires ou les étudiants pour aller aux urnes.

Des militants de l’opposition ont fait par exemple état dimanche d’électeurs amenés en bus dans les bureaux de vote par la police ou de coupons de réductions distribués aux Russes se rendant aux urnes.

L’organisation Golos a de son côté rapporté des informations faisant état de contraintes exercées par des employeurs ou universités forçant employés et étudiants à voter non pas à leur lieu de domicile, mais sur leur lieu de travail ou d’étude, «où l’on peut contrôler leur participation au scrutin».

La correspondante du Monde, Isabelle Mandraud, rapportait sur son compte Twitter des bourrages d’urnes signalés en Tchétchénie et en Iakoutie.

Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, a été exclu de la course après avoir été déclaré inéligible par la Commission électorale en raison d’une condamnation judiciaire pour détournement de fonds, qu’il dénonce comme orchestrée par le pouvoir.

Jouissant d’une fidèle base de soutiens dans tout le pays, M. Navalny a appelé au boycottage de l’élection et dépêché plus de 33.000 observateurs dans les bureaux de vote, qui ont rapporté des centaines de cas de fraudes, notamment à Moscou.

La candidate proche de l’opposition libérale, Ksenia Sobtchak, a de son côté appelé les électeurs à se rendre aux urnes. «Plus le score de Poutine sera élevé, plus dur sera le système», a-t-elle plaidé.

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Loué par les uns pour avoir ramené la stabilité après les dures années 1990 et vilipendé par les autres pour un net recul des libertés, Vladimir Poutine est crédité d’environ 70% des intentions de vote dans les derniers sondages.

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