Sénégal : Khalifa Sall, maire de Dakar, condamné à cinq ans de prison ferme avec amende

Le maire de Dakar Khalifa Sall a été condamné à cinq ans de prison ferme et à cinq millions d’amende, ce vendredi 30 mars 2018, pour escroquerie portant sur des fonds publics et faux, une décision qui l’écarte de la course à l’élection présidentielle sénégalaise de février 2019.

Khalifa Sall et ses sept coaccusés comparaissaient pour une affaire de détournement présumé de fonds publics. Toutefois, le tribunal l’a déclaré non coupable pour les délits de détournement de deniers publics ainsi que sur le chef d’accusation d’association de malfaiteurs. Mais il a été déclaré coupable d’escroquerie car la notion de « fonds politiques » a été rejetée.

Le juge Malick Lamotte a estimé que l’État du Sénégal n’a pas subi de préjudice, car la somme en cause est totalement propriété de la ville de Dakar.

La décision a été immédiatement suivie de huées et de pleurs dans la salle, où les partisans du maire étaient venus en nombre.

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Ancien ministre, Khalifa Sall dirige la capitale du Sénégal depuis 2009. Il est un des responsables du Parti socialiste (PS), formation membre de la coalition au pouvoir. Mais en dissidence au sein de son parti et dans la coalition présidentielle, il est perçu comme un probable candidat à la présidentielle et potentiel adversaire sérieux de l’actuel chef de l’Etat Macky Sall.

Après avoir présenté à Dakar une liste dissidente victorieuse aux élections locales de 2014, Khalifa Sall s’est davantage ancré contre la coalition présidentielle en appelant d’abord à voter non au référendum pour la révision constitutionnelle proposée par Macky Sall en mars 2016.

En décembre 2017 alors qu’il était toujours détenu à la prison de Rebeuss, a été exclu du Parti socialiste (PS). Soixante-cinq personnes au total, considérées comme des « dissidents » du PS, ont été aussi mises au ban du parti. Khalifa Sall avait été élu député de l’opposition en août 2017 malgré sa détention depuis mars.

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