Sylvain Akindes: « la copie aveugle et non intelligente d’un modèle non maîtrisé est un mal »

La crise sociale et les grèves perlées sont récurrentes au Bénin depuis quelques temps. Mais les mouvements de débrayage qui secouent le pays  nous fait penser à la grève généralisée de 1989 qui a sonné le glas du régime marxiste léninisme et qui a cédé la place au renouveau démocratique grâce à la conférence nationale des forces vives de la nation désormais historique et mémorable.

Pour Sylvain Akindes, ancien ministre du gouvernement du Président défunt Mathieu Kérékou, homme fort de la révolution, il se peut qu’il ait « une similitude entre le régime actuel et celui que la fameuse conférence nationale a permis d’enterrer. »

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Analysant la détermination des enseignants à ne pas se faire fariner par le gouvernement du Président Patrice Talon, l’ancien ministre Sylvain Akindès indique l’acte posé par le général Mathieu Kérékou confronté à la détermination des enseignants bien que les motifs d’aujourd’hui, ne soient pas ceux d’hier.

Face à la posture du gouvernement qui, de toute évidence se retrouve en position de faiblesse face à la fronde sociale actuelle, le ministre Sylvain Akindès tente de conseiller au chef de l’Etat qui entend dans l’histoire au terme de son mandat de ne pas emprunter la mauvaise porte pour entrer dans l’histoire. Lire ci-dessous l’intégralité de l’analyse de Sylvain Akindès.

Le ministre Sylvain Akindes s’est exprimé

Une inquiétude grandissante s’est emparé des Béninois les moins fortunés: celle d’une année blanche, comme sous le PRPB. Se peut-il qu’il y ait une similitude entre le régime actuel et celui que la fameuse conférence nationale à permis d’enterrer?

On se surprend à le penser et à rechercher les différences. La démocratie béninoise dont se vantent nombre de nos concitoyens aurait-elle accouché d’une forme d’autocratie? Ce qui est considéré comme un bras de fer entre le régime actuel et les travailleurs est-il différent de la situation vécue il y a 29 ans?

On a de la peine à répondre par la négative. Il est désormais un lieu commun d’entendre dire qu’on veut demeurer dans l’histoire du Bénin. Attention à ne pas l’être par son mauvais côté, pour avoir fait reculer ce pays par orgueil, complexe et entêtement destructeur. La copie aveugle et non intelligente d’un modèle non maîtrisé est le mal qui guette tout humain qui surestime ses capacités et croit innocemment aux flatteries de ses courtisans zélés et fortement intéressés.
Il faut un sursaut à la hauteur de celui du Président Kérékou, lorsqu’il fut acculé par la détermination des enseignants. Bien que les motifs d’aujourd’hui ne soient pas identiques aux motifs d’hier. Il n’y a pas non plus de similitude entre les hommes. Mais osons rêver au bon réflexe.

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