Taxes sur l’acier : Trump envisage d’exempter le Canada et le Mexique

L’administration Trump a laissé entendre, mercredi, que le Canada et le Mexique pourraient finalement être exemptés des taxes sur l’acier et l’aluminium. Donald Trump devrait signer, jeudi après-midi, le texte prévoyant une hausse des tarifs douaniers américains sur les importations d’acier et d’aluminium.

Dans la bataille de l’acier, Donald Trump sort l’arme du chantage économique. Si le Mexique et le Canada acceptent de renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna) dans des termes plus favorables aux États-Unis, le président américain dit envisager d’exempter ces deux pays frontaliers de taxes sur l’acier et l’aluminium.

« Il y a des dérogations possibles pour le Mexique, le Canada […] et potentiellement d’autres pays », a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de Donald Trump, évoquant une évaluation « pays par pays » sur des critères de « sécurité nationale ».

 « Nous pensons que le président signera quelque chose d’ici la fin de la semaine », a-t-elle également confirmé. Selon la New York Times, Donald Trump pourrait promulguer ces taxes dès jeudi midi depuis la Maison Blanche.

Des « deals » au cas par cas

Donald Trump avait annoncé il y a une semaine son intention d’imposer 25 % de taxes sur les importations d’acier et 10 % sur celles d’aluminium, ravivant le spectre d’une guerre commerciale entre les États-Unis et nombre de ses alliés à commencer par le Canada, son premier partenaire commercial et premier fournisseur d’acier.

L’évocation de ces exemptions intervient alors que le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a également donné des signes d’apaisement en assurant que la décision d’appliquer ces taxes avait été « mûrement réfléchie » et que les États-Unis ne cherchaient pas une guerre commerciale. De plus, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a indiqué que des « dérogations » étaient à l’étude et que l’administration « négociait des deals » au cas par cas.

Ces commentaires tranchent avec l’intransigeance affichée ces derniers jours par Donald Trump et plusieurs de ses conseillers qui avaient évoqué le week-end dernier des taxes imposées à tous les pays sans exception. Son principal conseiller économique, Gary Cohn, a démissionné mardi en raison de son opposition à de telles mesures.

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