Togo : pour la coalition des 14, pas question de baisser la garde

La coalition des 14 partis d’opposition du Togo ne veulent rien lâcher de leurs revendications. Malgré les quelques jours de dialogue, l’opposition considère que l’ambiance qui y a régné n’augure pas d’une issue convaincante et qu’elle reste sur ses gardes et ne perdra pas de vue l’objectif.

Jeudi, elle a organisé une conférence de presse, la première depuis le début du dialogue inter-togolais, pour faire comprendre au peuple qu’aucune avancée n’a été obtenue pendant les quelques jours de dialogue et que la coalition reste bien décidée à obtenir gain de cause sur toutes ses revendications.

« Il faut avoir du cœur pour supporter certains propos. Mais nous sommes préparés pour les écouter. On n’est pas ébranlé du tout. Ils pensent qu’en disant certaines choses ils vont nous déstabiliser. A la fin, on verra. Ils ont en face d’eux des gens qui sont aguerris. De toutes les manières, ils ne nous auront plus.  », a déclaré Me Dodji Apevon pendant la conférence de presse.

Il confie en outre que le camp d’en face, le gouvernement, devra compter avec la détermination des membres de la coalition. « Si on n’avait pas montré une certaine détermination, ces personnes ne seraient pas libérées. Ces personnes sont condamnées injustement. Je le dis parce que je suis avocat, et si vous voyez les conditions dans lesquelles les juges condamnent ces personnes, je me dit que nous ne sommes pas dans un pays. Lorsqu’on a une justice totalement instrumentalisée, on n’est plus dans un pays de droit », martèle-t-il.

Dodji Apevon révèle ensuite que d’autres exigences dont « les mesures d’apaisement concernant la levée de siège dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé », sont sur la table des négociations et que celles-ci conditionnent la poursuite des pourparlers. Selon lui, les différentes suspensions des négociations  sont des astuces du camp de Faure Gnassingbé pour gagner du temps.

Le représentant des 14 averti toutefois que « Ce dialogue va peut-être échouer. Mais qui en sera le responsable ? ». Il étale par contre le plan de contre attaque de l’opposition en cas d’échec des pourparlers ; les manifestations de rue reprendront de plus belle.

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