Togo : Tikpi Atchadam appelle à une option militaire pour « délivrer le Togo »

Au Togo, l’opposition par la voix du leader du parti Parti National Panafricain (PNP), a appelé la population à de grandes manifestations publiques de 5 jours à partir du 20 mars. Lundi, Tikpi Atchadam, qui ne croit plus en l’aboutissement du dialogue, s’est adressé aux partisans de la coalition dans un message audio pour remobiliser les « troupes » à la veille des manifs que les autorités n’ont pourtant pas autorisé.

L’opposant ne croit pas en la bonne foi du président de la République qui selon lui tente seulement de gagner du temps en feignant des mesures d’apaisement pour ainsi affaiblir les ardeurs du peuple. Une situation que Tikpi Atchadam assure comprendre et donc ne se laissera pas endormir par ces manèges.

« Face à cette situation, et puisque le pouvoir ne nous laisse pas le choix, nous nous trouvons dans l’obligation de reprendre les manifestations. La patience du peuple a ses limites. Et face à l’entêtement du pouvoir, la conduite parallèle ou simultanée des discussions et des manifestations n’est pas à exclure », a martelé le membre de la coalition des 14.

Tikpi Atchadam, le président du PNP, selon les médias du pays, a lancé un appel à la CEDEAO dans son message audio. Il appelle l’organisation ouest africaine à intervenir dans la crise togolaise, non pas pour faire une médiation, mais pour y déloger Faure Gnassingbé par la force. « Il est temps que la force de la première puissance militaire de l’Afrique de l’ouest soit posée comme la force des peuples faibles de la sous-région », lance-t-il en appelant, selon les médias locaux, « les États démocratiques de la sous-région à soutenir cette option militaire en vue de délivrer le Togo ».

Des risques d’affrontements

Les manifestations de la coalition prévues pour les 20, 21, 22, 23 et 24 mars et qui doivent se tenir sur tout le territoire togolais, n’ont pas eu les autorisations nécessaires pour avoir lieu. Mais comme on pouvait s’y attendre, les opposants ne l’entendent pas de cette oreille et comptent bien défier le pouvoir et tenir ce programme de mouvements populaires.

Au vu de ces différents éléments, il est fort probable qu’on assiste à partir de mardi a de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les populations. Quant on connait la détermination de cette partie du peuple togolais à atteindre son objectif de voir partir le chef de l’Etat et la position imperturbable des forces de l’ordre togolais qui vouent un strict respect aux institutions de la République, le risque d’affrontement est plutôt élevé.

Les opposants réclament toujours le droit de vote à la diaspora, le retour à la constitution de 1992 sans effet rétroactif et le départ du pouvoir de Faure Gnassingbé qui hérite d’un pouvoir qui n’a connu que le règne d’une seule famille depuis environ un demi siècle.

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