Togo : voici pourquoi le dialogue a été suspendu

Le dialogue inter-togolais pour tenter de désamorcer la crise qui secoue ce pays d’Afrique de l’ouest depuis plusieurs mois s’est tenu du 19 au 23 février 2018 à Lomé la capitale du Togo. Mais malheureusement, ce dialogue tant attendu des Togolais a été suspendu jusqu’à ce jour. 

La suspension du dialogue inter-togolais après la dernière réunion du 23 février a intrigué nombre de Togolais et personnalités du pays. Officiellement, cette suspension est survenue pour des raisons d’emploi du temps du facilitateur, le président ghanéen Nana Akufo-Addo. Mais on sait maintenant que d’autres raisons en ont été à la base.

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En effet, si le dialogue inter-togolais, qui semblait être une porte de sortie idéale de la crise, n’est pas allé à son terme, et bien, il est désormais clair que c’est parce que les différentes délégations ne s’accordent pas sur une question essentielle : le retour à la constitution de 1992.

Si les deux parties posent des préalables avant tout dialogue, ce point, selon une source proche du dossier,  est la principale raison de la suspension des pourparlers.

La coalition des 14 partis de l’opposition avait par ailleurs recommandé un référendum pour le rétablissement de la Constitution de 1992 qui limite le pouvoir présidentiel à deux mandats. En d’autres termes, l’actuel Président togolais qui est à son troisième mandat ne devrait plus se représenter aux élections de 2020.

Selon ce que soutiennent les représentants de la coalition des 14, si le dialogue à été suspendu, c’est parce que la question d’une éventuelle candidature de Faure Gnassingbé est fort probable à la prochaine présidentielle, même avec le retour à l’ancienne constitution.

On se souvient que l’opposition était vivement opposée à un effet rétroactif de cette disposition réglementaire..

Si donc le dialogue doit reprendre et aller à son terme, il est désormais clair que ce point devra connaitre un consensus de la part des protagonistes.

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Ce qui est loin d’être évident vu l’atmosphère de tension ambiante qui prévaut entre eux. Le facilitateur devra faire preuve d’une grande subtilité diplomatique et bien sûr être un fin stratège pour arriver à concilier deux positions si radicalement opposées.

Qui cédera donc le premier?

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