Accord sur le nucléaire : l’Iran menace les Etats-Unis de reprendre son enrichissement d’uranium

Le ton est monté d’un cran entre l’Iran et les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire. Téhéran voit d’un très mauvais œil la volonté de Donald Trump de revenir sur l’accord signé en 2015.

L’Iran a annoncé qu’il reprendrait « vigoureusement » l’enrichissement d’uranium si Washington rompt l’accord sur le nucléaire iranien, comme le président américain Donald Trump menace de le faire. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a déclaré à des journalistes à New York que l’Iran ne cherchait pas à se doter de la bombe nucléaire, mais que la réponse « probable » de Téhéran à un retrait américain serait une reprise de la production d’uranium enrichi, un élément clé dans la fabrication de l’arme atomique.

« L’Amérique n’aurait jamais dû craindre que l’Iran produise une bombe nucléaire, mais nous poursuivrons vigoureusement notre enrichissement d’uranium », a-t-il dit, « si le président Trump se retire officiellement de l’accord » nucléaire.

Donald Trump a posé la date du 12 mai comme ultimatum à ses alliés européens pour qu’ils s’entendent avec l’Iran afin de « remédier aux terribles lacunes » du texte de l’accord.

À cette date, s’ils n’ont pas trouvé le moyen de durcir l’accord signé en 2015 par les grandes puissances avec l’Iran pour l’empêcher de se doter de la bombe, le président américain, qui le juge trop laxiste, menace de rétablir les sanctions contre Téhéran et de se retirer du texte.

Donald Trump réclame davantage d’inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030.

Le sort de l’accord sur le nucléaire iranien sera un des points clé de la visite du président français Emmanuel Macron aux Etats-Unis à partir de lundi, suivie vendredi de la chancelière allemande Angela Merkel. Le ministre iranien a dit que les dirigeants européens devaient faire pression sur Donald Trump pour qu’il maintienne l’accord si les Etats-Unis « entendent conserver leur crédibilité au sein de la communauté internationale » et le respecter « plutôt que d’exiger davantage » de conditions. « Essayer d’apaiser le président, je pense, serait un exercice futile », a-t-il estimé.

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