Affaire Atao: la justice vacille, mais ne tombe pas: une chronique de Constantin Amoussou(épisode1)

  • Le président de la République des Jeunes, Constantin Amoussou s’est intéressé au revirement du dossier de faux médicaments qui est à la base d’une poursuite judiciaire contre un député de la septième législature.

Dans une chronique dont il a souvent l’art, il raconte une épisode de faits insolites relatifs au dossier dit de faux médicaments qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis que des centaines de cartons de médicaments ont été retrouvés dans des entrepôts appartenant à l’honorable Mohamed Atao Hinnouho. Lire plutôt ci-dessous le 1er épisode de cette chronique sur l’évolution du dossier.

Récit de Constantin Amoussou sur le dossier de faux médicaments:

« Je revenais d’une escapade de 48 heures et foulais à peine le territoire national. Tard la veille, mon téléphone avait diablement sonné dans le vide.

Le soleil rôdait aux alentours du zénith et j’avais hâte de rentrer à domicile, prendre un bain rafraîchissant avant une importante réunion à laquelle je devrais assister une heure plus tard.

Je n’eus pas plutôt le temps de respirer. Mon téléphone émit de persistantes vibrations, et finit par un grésillement sonore, qui m’obligea à le décrocher.

À l’autre bout de la ligne, l’Honorable Mohamed Atao HINNOUHO.

Son soupir suffisait pour indiquer qu’il désespérait de me joindre. Puis il me fit, soulagé : << Monsieur AMOUSSOU, vous êtes où? >>.

La question est brusque. Dans une réponse quelque peu évasive, j’indiquai ma position géographique de l’instant.

L’histoire qu’il me narra ensuite me parut improbable, vue sous l’angle de l’État de droit.

-Dans la soirée du mercredi 25 avril, aux environs de 17h, me rapporte-t-il, trois (03) hommes en uniforme, deux (02) agents de la police et un (01) douanier se sont rendus à la prison civile de Cotonou.

Du bureau du régisseur, ils ont fait appeler et emmener M.Santosh KUMAR, expatrié indien représentant au Bénin de New Cesamex, condamné en première instance à six (06) mois de prison.

Au bureau du régisseur qui refuse de s’en mêler, ils y mettent la force, brutalisent et imposent à cet homme d’apposer sa signature sur un document dont il ignore tout du contenu.

Après avoir insisté et résisté de son mieux à ne rien signer en l’absence de son avocat, l’Indien finit par claquer et signe.

Extorsion de signatures.

l’Honorable HiINNOUHO m’expliqua ensuite avoir fait relever cela par exploit d’huissier ce jeudi même par les soins de son avocat et les dépositions de Santosh Kumar ont été soigneusement et régulièrement consignées.

Dubitatif, je pris rendez-vous avec Me Sadikou ALAO et à 17h tapantes, je me rendis à son cabinet.

Preuve à l’appui. Plus le moindre doute. Je compris aussi que ce même mercredi, ils auraient extorqué des aveux à d’autres proches de l’Honorable ATAO, et qu’ainsi, ils tentaient de constituer frauduleusement les éléments d’une infraction douanière, et allaient réclamer 42 milliards de pénalités à l’Honorable, et requérir cinq (05) ans de prison ferme à son encontre.

Je joignis au téléphone l’Honorable HINNOUHO.
Sa voix ne tremble pas. Il paraît sûr de soi.
-Je n’ai pas peur de la justice, M.AMOUSSOU, me dit-il.

-Je lui ferai face dignement.

Je n’avais pas encore compris qu’il prendrait juste après un vol en direction de Cotonou. »

Affaire à suivre…

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