La transition de Zuma de, « M. Le président « à » l’Accusé numéro un « , en moins de deux mois, constitue un revers important pour l’homme de 75 ans, dont les neuf années au pouvoir ont été marquées par la stagnation économique et la rétrogradation du crédit. Il fait face à 16 accusations, notamment de fraude, de racket et de blanchiment d’argent.
Dans une procédure qui a duré moins de 15 minutes, les procureurs de l’État et les avocats de Zuma ont demandé à la Haute Cour de Durban d’ajourner l’affaire jusqu’au 8 juin afin que les deux parties puissent préparer leurs arguments. Une demande approuvée par le juge Themba Sishi.
Zuma a par la suite, déclaré à des milliers de ses sympathisants qui étaient devant le tribunal de Durban, que ses adversaires mentaient et que le pouvoir judiciaire et les hommes politiques pensaient qu’il n’avait pas de droits. « La vérité va sortir. Qu’est-ce que j’ai fait? » a déclaré Zuma à la foule en liesse, s’exprimant en zoulou dans sa province du Kwa-Zulu Natal.
« Je suis innocent jusqu’à preuve du contraire. »
Zuma nie tout acte répréhensible et conteste la décision de poursuivre l’affaire ; un développement dramatique et presque inédit sur un continent où les dirigeants politiques sont rarement tenus de rendre compte de leurs actions devant la loi. La rapidité avec laquelle les procureurs ont libéré ce dossier est un signe de la perte de contrôle dont Zuma a souffert depuis que son successeur, Cyril Ramaphosa, est devenu chef du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, en décembre.
Zuma, qui n’a jamais perdu la capacité de réveiller une foule avec des chants et des danses traditionnels, conserve toujours un certain soutien populaire, surtout dans son pays zoulou. Des milliers de sympathisants de Zuma se sont rassemblés pour exprimer leur solidarité avec un chef qui, selon eux, est victime d’une chasse aux sorcières à motivation politique.
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