Angola : le président limoge les patrons de l’armée et des services de renseignements

Dans un communiqué rendu officiel ce lundi 23 avril, le président angolais, Joao Lourenço a limogé le chef d’état-major des forces armées et le chef des services de renseignement extérieurs. Ils sont soupçonnés de corruption ou de liens avec son prédécesseur, José Eduardo Dos Santos.

Plusieurs autres hauts responsables de l’armée ont été limogés par le président, dont deux adjoints du chef d’état-major et le chef des services de renseignements extérieurs, André de Oliveira Sango, un fidèle d’Eduardo dos Santos qui dirigeait les services d’espionnage depuis une décennie. Cette décision a été prise malgré le vote d’une loi imposée par l’ancien président, quelques semaines avant la fin de son mandat, qui gelait pour huit ans les nominations aux principaux postes d’encadrement des forces de sécurité, a rapporté le Monde Afrique.

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Depuis son arrivée au pouvoir  en septembre 2017, M. Lourenço a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. Limogeant  de nombreux proches de son prédécesseur, qui lui a cédé les rênes du pays après un règne sans partage de trente-huit ans pendant lesquels ce dernier a mis l’économie du pays en coupe réglée.

En effet, l’un des fils dos Santos, José Filomeno, a été récemment inculpé pour une tentative de détournement de 1,5 milliard de dollars alors qu’il dirigeait le fonds souverain du pays. Sa fille, Isabel dos Santos, fait quant à elle l’objet d’une autre enquête portant sur des virements suspects alors qu’elle exerçait les fonctions de PDG de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Outre ces cas emblématiques, des dizaines de hauts fonctionnaires ou patrons d’entreprises publiques ont été récemment remerciés.

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Rappelons que les relations sont tendues depuis plusieurs mois entre M. Lourenço et dos Santos. Toujours chef du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir), l’ancien chef de l’Etat a annoncé qu’il en rendrait les clés au plus tard dans un an, alors que les partisans de son successeur exigent un départ plus rapide.

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