Belgique : une place Patrice Lumumba à Bruxelles la capitale

Le bourgmestre (maire) de Bruxelles, Philippe Close, inaugurera le 30 juin, dans sa commune, une place Patrice Lumumba, qui sera le premier lieu public en Belgique rendant hommage à cette figure du combat de l’ex-Congo belge pour son indépendance, assassiné dans des conditions mystérieuses en 1961.

Son corps aurait été dissous dans l’acide et sa dentition gardée comme un trophée. Le fantôme de l’éphémère Premier ministre congolais Patrice Lumumba continue de hanter la Belgique. Perçu comme prosoviétique par les Américains et désavoué par les milieux d’affaires belges, il avait été assassiné le 17 janvier 1961 dans la province du Katanga, avec la complicité présumée de la CIA, du MI6 britannique et de la Belgique.

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L’annonce de ce geste politique est intervenue le jour du 60e anniversaire de l’inauguration de l’Exposition universelle à Bruxelles, le 17 avril 1958, où un «village congolais» aux allures de zoo humain était censé évoquer la puissance de la Belgique du temps des colonies. Contrairement à l’Etat belge qui refuse de reconnaître son implication dans l’assassinat de Patrice Lumumba, le bourgmestre (maire) socialiste Phlippe Close, se réjouit de la fin d’un «tabou».

 «Le 30 juin, Bruxelles, pour la première fois, aura une place Patrice Lumumba (…) et on est extrêmement fiers de reconnaître ça.»

Il ne s’agit pas de débaptiser une place existante, mais de donner le nom de Lumumba et de fixer une plaque commémorative dans un square bruxellois marquant l’entrée de Matongé, le quartier de la communauté congolaise de la capitale. «C’est un quartier que tout le monde connaît, qui a une signification très affective pour notre communauté (…). C’est une très grande victoire», a dit à l’AFP Lydia Mutyebele, conseillère communale PS qui a porté le projet.

A Bruxelles, des membres de la diaspora africaine regroupés dans diverses associations réclamaient depuis plusieurs années qu’une rue, une place ou un lieu public célèbrent la mémoire de celui qui est surnommé «le père de l’indépendance», tué à l’âge de 35 ans.

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