Bénin – Conclave de Djeffa : la gestion de Patrice Talon peint en noir

La gestion du Président Patrice Talon, deux ans après son accession à la magistrature suprême,  a été le plat de résistance du conclave des forces de l’opposition ce samedi 14 avril 2018.

Ce conclave parrainé par les anciens Présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo a permis aux participants de relever les maux engendrés  par le mode de gouvernance du régime en place afin d’y apporter des approches de solution.

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Le tableau des deux ans de gestion présenté est sombre et n’augure pas d’un lendemain meilleur pour le Bénin selon les initiateurs du conclave si le Président de la République ne prend pas assez vite la mesure des choses. Sur le tableau de la gestion des deux ans, sont   inscrits neuf points majeurs qui illustrent la gouvernance du Président Patrice Talon. Une gouvernance qui à en croire le député Basile Ahossi est loin de répondre aux aspirations du peuple. Au contraire il estime que ce mode de gouvernance choisi par le chantre du Nouveau Départ est la cause de la situation sociopolitique critique que traverse le pays.

« La conséquence de cette gouvernance catastrophique, c’est que notre pays est paralysé depuis bientôt trois mois, et les rouages principaux du fonctionnement de l’Etat sont bloqués : les établissements scolaires et les universités sont fermés. Les élèves et étudiants sont dans les rues et ne savent plus à quel saint se vouer. Les hôpitaux sont fermés et la population est privée du droit élémentaire aux soins de santé. Les tribunaux sont, eux aussi, fermés avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur la vie quotidienne des paisibles citoyens. Beaucoup d’autres administrations participent également à ce mouvement général sans être formellement en grève. Le dialogue avec les partenaires sociaux est dans l’impasse: tout le peuple est en rébellion contre la politique actuelle. », a déclaré l’He Basile Ahossi.

Sur le plan constitutionnel, le conclave de Djeffa voit les signaux au rouge et tire sur la sonnette d’alarme. Les participants au conclave ont fait constaté que les règles constitutionnelles et les acquis démocratiques ont été suffisamment mis en mal au cours de ces deux ans de gestion. « La Constitution qui est le Contrat social qui lie tous les citoyens de ce pays, est attaquée de front par celui-là même chargé par serment, de la Garantir et de la Protéger. Par ses déclarations et actes quotidiens, le Président de la République affirme s’opposer aux Décisions de la Cour Constitutionnelle, la plus haute Juridiction constitutionnelle de notre pays et véritable clé de voûte de notre Constitution qu’il se refuse systématiquement à exécuter. », a affirmé Basile Ahossi.

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Selon la déclaration finale, le conclave de Djeffa intervient pour mettre fin aux dérives de la gouvernance du régime en place. C’est pourquoi des propositions ont été faites à l’endroit du gouvernement pour une sortie de crise.

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