Bénin – Fronde sociale : «Cette grève est une question de vie et de mort », dixit Noël Chadare

Au cours d’une assemblée générale qu’il a animé ce vendredi 13 avril 2018 à Bohicon, le secrétaire général de la Cosi-Bénin a rappelé aux enseignants les raisons pour lesquelles la grève doit continuer jusqu’à la satisfaction des revendications. A l’en croire, l’heure est grave et il n’y a pas d’autres alternatives que de tenir bon afin de sortir la tête haute de cette crise. «Si nous sortons de ce combat faibles, sachez que des gens seront abattus comme des lapins. Si le combat échoue, il y aura des représailles. C’est pour ça il faut tenir bon à tout prix », a-t-il fait savoir.

Noël Chadare trouve inconcevable que la motion de grève soit levée sans satisfaction d’aucune des revendications par le gouvernement. Le faire, c’est tué le mouvement syndical et les conséquences seront énormes. «Si cette grève échoue, c’en serait fini de nous. Il y aura des représailles terribles. Des gens seront radiés, d’autres poursuivis en justice. Et on ne pourra rien faire parce affaibli pour s’être sorti sans obtenir gain de cause. Cette grève est une question de vie et de mort. Que les briseurs de grève le sachent », a-t-il martelé. Il invite les briseurs de grève et les Directeurs d’école à une prise de conscience.

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Pour lui, ce sont les briseurs de grève et les Directeurs d’école qui fragilisent le mouvement syndical en livrant leurs collègues enseignants grévistes à l’autorité, alors qu’ils seront aussi bénéficiaires des retombées de la grève au même titre que les autres enseignants qui sont aujourd’hui au front. Il a rappelé à ces derniers que l’échec de cette lutte sera uniquement de leur responsabilité et ils en payeront le prix. «Si vous continuez de briser la grève, vous aurez ça sur la conscience pendant très longtemps ! C’est un combat de dignité ! Si vous nous faites échouez, vous allez le subir », a-t-il prévenu.

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En ce qui concerne le sort réservé à l’année académique et les conséquences qui vont en découler, le secrétaire général de la Cosi-Bénin a appelé les enseignants au calme et à la sérénité. Il a fait savoir qu’aucun syndicat ne portera la responsabilité d’une année blanche, car il n’est pas de leur ressort de décider de la couleur de l’année. Cette décision revient au gouvernement selon Noël Chadare qui précise que dans tous les cas, les enseignants sont prêts à l’accompagner. «Talon a le badigeon en main. S’il peint l’année de la couleur non désirée, nous lèverons la grève. Si nous ne sommes pas en grève, il n’y a pas de raison de nous couper les salaires, encore qu’aucun texte de la République ne dise qu’en cas d’année blanche, les travailleurs n’auront plus leur salaire », a-t-il précisé.

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Le message du secrétaire général a été donc clair, il n’y a pas de levée de motion de grève tant que les revendications restent insatisfaites. Il a invité les enseignants à rester dans cette logique et avec un peu d’endurance ils en sortiront gagnants.

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