Bénin – fronde sociale: les vérités de Roger Gbégnonvi aux secrétaires généraux du front

L’ancien président d’Amnesty international, ancien ministre de la République, le professeur Roger Gbégnonvi, pour ne pas le nommer était l’invité de ce Dimanche 29 Avril 2018 sur l’émission « 90 Minutes pour convaincre » de la chaîne du service public, la radio nationale.

Interrogé sur la fronde sociale notamment dans le secteur de l’éducation, le professeur Roger Gbégnonvi n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger « le jusqu’au boutisme »  des secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales qui ont fait perdre aux élèves trois mois de cours.

Cette situation fait dire à l’ancien ministre de l’alphabétisation sous le régime du président Thomas Boni Yayi que certains corps de la République ne devaient pas avoir le droit grève; justifiant ainsi la pertinente de la proposition de loi portant retrait du droit de grève à certaines catégories de fonctionnaires introduit par certains députés.

« …Pour que la démocratie marche, il faut des corps au sein de la démocratie qui ne soient pas démocratisés » a affirmé le professeur Gbégnonvi.

Pour lui, l’année scolaire et académique 2017-2018 est déjà blanche du faite des grèves sauvages et il ne s’agira de mentir aux enfants en voulant colporter les brèches pour rendre l’année grise. A l’en croire, la grève des enseignants ne devait pas dépasser trois semaines mais les responsables syndicaux ont fait l’option du jusqu’au boutisme qui les a d’ailleurs amené lamentablement à l’échec.

Selon Roger Gbégnonvi, les responsables de cette situation doivent faire amende honorable en déposant leur démission de la tête de leur organisation syndicale. Pour l’ancien ministre Gbégnonvi, l’année académique en cours ne peut plus être rattrapée au niveau du maternel-primaire et au niveau du secondaire même si on tente tout pour éviter une année blanche. Pour lui, les responsables de cette situation doivent démissionner.